VENTE D'ANTICOSTI

le 29 juillet 1926

E.G. Meredith, notaire

no. 15396

Sale and Conveyance (vente d'Anticosti par Gaston Menier)

Bossy, Louis, notaire publique

Ducastaing, juge du tribunal civil de La Seine

Galipeault, Antonin, Honorable

Gibsone, F. George, avocvat et conseiller du roi

Martin-Zédé

Menier, Gaston

Menier, Henri

Seillière, Hélène Thyra, épouse de Henri Menier

Taschereau, C.E., notaire

Gaston Menier, de première part

Mayagamac Pulp and Paper Co., partie de deuxième part

La première partie vend à la deuxième part, les propriétés dont voici la description :

I – Seigneurie d’Anticosti…

II- Beach and Deep Water Lots.

All the Beach and deep Water lots bounded by the said Island and granted by the Government to the owners of said island, situated in the following general location: a) Baie Ste-Claire, (English Bay) b) fox Bay...

a) Bay ste-Claire, deep waqter lot granted by Her Majesty to Henri Menier on the 18 dec. 1899.

b) Ellis Bay, grantes on the 4 tyh of May 1899.

c) South West Point, granted on the 18th october 1912

d) Fox Bay, granted on the 8 th november 1906

Together with all houses, furnitures...

With all dwellings, stores and Warehouses and the capital stock, assets and property of every kind belonging to or forming part of la Compagnie Maritime et Commerciale du Bas Saint-Laurent, y compris la charte de la dite compagnie, et appartenant au vendeur comme légataire universel en propriété de son frère feu Henri  Menier, d’après son testament sous forme olographe, écrit le 24 août 1913 et le codicile en forme olographe, lesquels documents furent déposés dans les Minutes de Mtre Louis Bossy, notaire publique à Paris, le 8 septembre 1913, selon une ordonnance rendue par M. Ducastaing, juge du tribunal civil de La Seine.

Lequel Henri Menier, par le dit testament a désigné son épouse, Dme Hélène Thyra Seillière ou Menier, l’usufruitière de toute sa fortune et son frère Gaston, le propriétaire (en propriété de toute sa fortune, lesquels testament et codicile sont enregistrés à paris, le 9 septembre 1913, et déposé dans le bureau du notaire C.E. Taschereau, le 9 mars 1914 par un acte de dépôt exigé par George F. Gibsone, avocat et conseiller du roi, sous le n. 7164 et enr. En le comté de Saguenay à Tadoussac le 23 mars 1914, dans le registre C. vol. 3 no. 2170. Henri Menier étant mort le 6 septembre 1913, selon une déclaration de transmission par Geo. Gibsone à C.E. Taschereau, notaire, le 16 mars 1914, no 7173.

Lequel par une promesse de vente (H. Thyra Seillière, veuve de H. Menier en faveur de Gaston Menier, devant C.E. Taschereau notaire à Québec le 9 juin 1915 no 7728), a vendu et transféré avec toute garantie et effet rétroactif à parti du 6 septembre 1913, tous droits d’usufruit et autres droits quelconques, meubles et immeubles, qu’elle aurait sur la propriété suivante : une île située dans le fleuve Saint-Laurent, connue sous le nom de l’île d’Anticosti, etc…

Que pendant dix ans, de la date du dit contrat, le vendeur, sa famille et ses amis, auront le droit de passer un mois chaque année, pendant l’été pour faire la pêche aux saumons sur l’île, pourvu que le vendeur avise par écrit l’acquéreur pendant février, de la date de son arrivée et de son départ de l’île. En ce cas, la Villa et son parterre seront à sa disposition, comprenant l’électricité fournie et l’usage de toutes voitures, chevaux, bateaux sur l’île, requis par le vendeur.

Ce dernier aura le droit de déplacer sur l’île avec sa famille et ses invités.

M. Menier pourra avoir les services des guides en les payant.

Que le dit vendeur, Martin-Zédé et les enfants du vendeur vont pouvoir déménager les effets personnels, armes et munitions, etc… Le vin sera retenu dans la Villa pour les visites du vendeur. Martin-Zédé pourra occuper sa chambre pendant le séjour du vendeur.

Le prix de vente comprend aussi le coût de la construction et acc. Du Fleurus, lancé le 28 mars 1926, que le vendeur pourra s’en servir de Québec à Anticosti et retour.

Prix $6,206,922, en monnaie canadienne, dont un acompte a déjà été versé de $10,000 avant, exécution des présentes, le solde sera payé à l’exécution des présentes.

Les parties ont élu domicile au bureau de l’Honorable Antonin Galipeault, pour le vendeur et au bureau d’affaires de l’acquéreur aux Trois-Rivières.

La vente comprend aussi l’Agence à Québec.

Dans une lettre du 30 mars 1926, écrite à Paris, Gaston Menier y mentionnait les conditions de la vente possible, dont l’option était valable jusqu’au 31 août 1926… L’option n’est pas levée au 31 août, la compagnie acheteuse versera une indemnité de $10,000 à être déposés aussitôt à la Banque de Montréal.

La lettre mentionne le prix de vente à $6,000,000, en plus le coût du Fleurus et des droits de douane.

En plus, il mentionne ceci : Je me réserve la possibilité d’acquérir à mon gré une quantité dont je fixerais moi-même l’importance, d’actions de la Société lorsqu’une émission nouvelle sera faite par votre compagnie.

Le 30 mai 1926, de Paris, le président Whitebead, de la Wayagamac est d’accord avec les termes de l’option de la lettre de Menier. Elle est signée par Charles Ross Whitehead, à Paris et contresignée par le Consulat britannique général qui y a apposé son sceau.