Début en octobre 1915 de la correspondance entre Menier et
Martin-Zédé
Le 29 juin 1915, le capitaine d’artillerie Georges Martin-Zédé s’embarque à Marseille en direction de la Grèce : il y est cantonné à Salonique, une ville
rapprochée de son assignation militaire, les Dardanelles, région où se déroule, depuis le mois d’avril, une expédition militaire menée par les Alliés (France
et Angleterre) contre la Turquie ottomane.
Le départ du capitaine Martin-Zédé pour la guerre met temporairement un terme aux rencontres en vis à vis avec Gaston Menier concernant Anticosti.
À partir de ce moment, les contacts entre les deux hommes, de même qu’avec l’île, s’établissent par l’entremise de la correspondance.
L’envoi de lettres consigné dans les carnets de Martin-Zédé, même s’il n’y révèle pratiquement rien de ce qui se passe dans l’administration d’Anticosti, a
certainement un rapport quelconque avec la gérance du domaine canadienne de Gaston Menier.
La fréquence des communications écrites entre les deux hommes présente au moins l’avantage d’illustrer un fait : Anticosti fait encore l’objet de
préoccupations tant chez le propriétaire que chez le régisseur.
Ils n’ont pas d’autres prétextes de communiquer entre eux à grande distance de surcroît pendant une guerre.
La correspondance débute dans le dernier trimestre de 1915 alors que Gaston expédie trois lettres à Georges, lequel lui en envoie une.
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Le 23 octobre, une lettre au
sujet du comptable Fournier (par Gaston)
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Une lettre le 10 novembre (par
Gaston)
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Le 11 décembre (par
Georges)
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Le 16 décembre, une lettre de
Gaston parvient à Georges
La missive du 16 décembre termine l’année 1915 au chapitre de la correspondance. Martin-Zédé, avare de commentaires comme à son ordinaire, ne livrent dans ses
écrits personnels aucun indice sur le contenu de ces quatre envois épistoliers automnaux: aussi est-il impossible d’en extraire des informations
substantielles sur le déroulement du quotidien dans l’île d’Anticosti.
L’homme se contente en effet de consigner dans ses carnets personnels la réception des lettres de Gaston et l’envoi des siennes à ce destinataire.
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