Un problème de pollution à Anticosti
« 22 septembre, mardi – Grave question de l’huile répandue sur la mer. Ce sera la destruction complète du gibier d’eau et du poisson si le gouvernement n’y
met pas ordre immédiatement. Il est peut-être trop tard.
Les rivages sont pollués, les planctons détruits. Reproduction du poisson va devenir impossible. » (Martin-Zédé, Journal d’Anticosti, le 22
septembre 1925, BAnQ) Le régisseur n’identifie pas le secteur de l’île ainsi souillé mais au moins peut-on supposer qu’il est sis quelque part le long
littoral sud.
Presqu’un an plus tôt, en octobre 1924, Martin-Zédé avait alerté le gouvernement fédéral à propos de ce problème lors d’un bref séjour à Ottawa.
Il n’y a guère trouvé une oreille bien attentive.
Le problème semble maintenant lui causer bien de l’inquiétude d’autant plus que le trafic maritime ne cesse de s’accroître au fil des ans.
Mais c’est sans solution à ce problème que Martin-Zédé quitte Anticosti le 24 septembre 1925.
Cette année-là, l’ami Charles Donohue part lui aussi en France pour un long séjour de
vacances.
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