Début de saison estivale fracassant à Anticosti
Le régisseur est accueilli à Baie-Ellis le 16 juin. Lors d’une réunion avec Pelletier et Galibois dès le lendemain, il prend la décision d’ « opérer un
nettoyage radical du personnel. » (Martin-Zédé, Journal d’Anticosti, le 17 juin 1924, BAnQ) À la suite de cette décision,
quatre gardes sont remerciés le 18 juin.
Il s’agit de ceux en poste à Baie-Sainte-Claire, au lac Salé, à la rivière Chaloupe et à la rivière McDonald. (Tous sont issus de familles de l’île.)
Rien ne transpire de ce qui leur est reproché mais il y eut certainement manquements quelque part pour provoquer une telle réaction chez Martin-Zédé par ailleurs
homme naturellement peu enclin au laxisme.
Le régisseur ajoute que « d’autres vont suivre. » Négligence dans l’exercice de leurs fonctions ? Tolérance envers les braconniers ? Pratiques illégales
?
Peu après ce remue-ménage, Robert Galibois, devenu chef des gardes-chasses, remet le
30 juin un rapport concernant les gardiens des phares de l’île.
Pourquoi une pareille démarche concernant des employés du gouvernement fédéral en poste dans des phares extraterritoriaux ?
Robert Galibois, l’auteur du rapport, a la charge de s’occuper du braconnage dans
l’île mais aussi des prélèvements illégaux d’animaux à des fins de consommation… Peut-être les gardiens sont-ils concernés par cette dernière charge.
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