Les castors abondent à Anticosti
Il écrit à Gibsone à l’Agence Menier de Québec.
Il ordonne aux gardes de l’île de faire sauter vingt-cinq grands barrages de castors nuisibles.
La quarantaine de castors introduits dans l’île en 1899 s’y étaient grandement multipliés.
C’était avantageux pour la fourrure mais la présence de l’animal engendrait quelques problèmes.
« Nous commençâmes aussi le piégeage de castors qui avaient pullulé d’une manière incroyable, occasionnant souvent des inondations recouvrant de grandes
étendues de terrain.
Nous avions dû faire sauter à la dynamite plusieurs barrages qu’ils avaient faits dans nos rivières et ruisseaux les plus proches et qui coupaient nos
routes. » (Martin-Zédé, L’Île ignorée, tome II, ch. XIX,
1912-1913,www.comettant.com )
Le commerce des peaux de castor était par ailleurs relativement lucratif. Le 23 février de l’année suivante (1918), Martin-Zédé désireux d’écouler les pelleteries
anticostiennes se rendra à une vente de fourrures à la bourse du Commerce de Paris; cinq jours plus tard, il écrira dans son carnet que la vente des « castors
éjarrés » a produit la somme de 25 752F !(VoirMartin-Zédé, Journal d’Anticosti, 23 et 28 février 1918, BAnQ)
Du reste, l’abondance de la faune locale attirait à Anticosti des éléments indésirables : Georges accueille dans l’île le juge Simard mandé pour s’occuper du
cas de braconniers pris sur le fait.
Le braconnage touchant principalement les renards avait en effet pris une envergure certaine.
Son état de santé amélioré, Martin-Zédé va chasser le 29 et le 30 août avec l’ami Turgeon (lequel est de retour dans l’île depuis trois jours).
Vers le même temps lui parvient un télégramme de Gaston dont il rapporte la teneur en quelques mots : « Reçu câble de M. Menier demandant quel prix nous
pourrions vendre la fabrication du homard à Québec. »
(Martin-Zédé, Journal d’Anticosti, le 29 août 1917,
BAnQ)
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