Arrivée en 1921 de Martin-Zédé à Québec et à Anticosti
Martin-Zédé débarque à Québec le 9 juin, en train comme toujours. « M. et Mme Turgeon, M. Donohue » l’accueillent à la gare.
Ce dernier est un copropriétaire de la papetière Donohue Brothers; le régisseur fit probablement la connaissance de l’industriel lors de séjours antérieurs à La
Malbaie où l’homme possède une résidence d’été.
Le Savoy a pu accoster au bassin Louise, à proximité des nouveaux locaux de l’agence, lesquels sont, selon lui, très bien aménagés (Martin-Zédé en avait lui-même
conçu les plans en juillet 1920).
C’est à bord de ce bateau que le régisseur part pour Anticosti le 12 juin et y arrive le 15, à Baie-Sainte-Claire, après une journée d’arrêt à Rimouski. À cet
endroit, il engage un pêcheur qu’il charge d’installer une pêcherie dans la baie Ellis.
À Anticosti, une multitude d’occupations administratives de routine accaparent Martin-Zédé : réunions avec le gouverneur et le personnel, visites des lieux de
production, ceux des aménagements, travail au bureau et gestion diverses occupent une bonne part de son temps.
Certaines activités n’ont qu’une importance relative : « Été en voiture à la ferme et à La Meynardière par le chemin du bois. Décidé d’y mettre le
cimetière », lit-on dans le Journal d’Anticosti le 17 juin.
Martin-Zédé se voit conférer une attribution à l’utilité douteuse quelques jours après son arrivée à Anticosti : le 21 juin, le ministère de l’Intérieur
(direction des parcs) lui demande d’accepter « d’être nommé surveillant de chasse honoraire », un honneur dont l’à-propos s’explique
mal.
Quoi qu’il en soit, il appert que la proposition est accueillie favorablement par l’intéressé.
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