À la Jupiter
Martin-Zédé part en excursion de pêche à la Jupiter le 18, à bord de l’Alcyon avec son ami Blondel. Contraint par un vent très violent du NE, le bateau trouve abri jusqu’au lendemain à la rivière Sainte-Marie.
Martin-Zédé songe à y faire ériger l’année prochaine une maison à des fins touristiques.
De passage à La Loutre, le navire arrête prendre Tancrède Girard pour l’amener à la
Jupiter où une maison est à construire et des travaux sont à terminer.
Dès le 21, Blondel, probablement pressé par le temps ou peu porté sur la pêche (il n’y
consacre que trois jours), profite du passage du bateau d’Eshbaugh pour se faire
conduire à Gaspé et regagner les centres urbains par la voie ferrée.
Si peu de temps fut consacré à la pêche, le séjour de l’ami à Anticosti se sera néanmoins prolongé sur presque deux semaines.
Martin-Zédé note un détail intéressant le 22, avant de quitter la Jupiter : « Un ours est venu la nuit renverser les barils d’huile de
loup-marin ». L’ours, malgré la baisse constante de sa population due, notamment, à la chasse intensive dont il fit l’objet, est encore bien présent à
Anticosti en 1918.
L’abondance du cerf de Virginie aurait aussi joué dans la disparition progressive de l’ursidé anticostien en raréfiant la partie végétale de son alimentation.
Retour à Baie-Ellis sur l’Alcyon le 23 août. Le lendemain, un samedi, le régisseur
tient l’habituelle réunion du personnel et confirme qu’une offre a été faite pour la location de l’Alpha dont la vente possible avait été envisagée dès 1914.
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