— Incontestablement, reprit l'ex-bonnetier. Étudiez l'histoire de tous les peuples, et vous verrez que leurs armes deviennent d'autant plus meurtrières que la civilisation se perfectionne et s'étend.
Descendons jusqu'aux animaux : ils ne se battent qu'avec les armes dont la nature, toujours prévoyante, les munit. Leurs combats ne sont que des combats singuliers, lesquels se terminent rarement par la mort.
— C'est mesquin !
— Très mesquin. Mais observez l'orang-outang, surnommé l'homme des bois. Plus intelligents que les autres animaux, les orangs-outangs s'arment de bâtons et de pierres et s'attaquent par escouade, jonchant le sol de morts et de blessés.
— C'est mieux.
— C'est beaucoup mieux. Eh bien! si de l'orang-outang nous passons à l'homme, et la transition ne paraîtra pas trop brusque, nous voyons ce dernier à l'état sauvage se servir de massues et de flèches, qu'il a du reste la sage précaution d'empoisonner.
— Ceci n'est pas trop mal.
— C'est bien tout à la fois et c'est médiocre, car à mesure que de l'état sauvage l'homme passe à un état plus conforme à sa nature essentiellement sociable, il perfectionne ses armes, se couvre de fer, comme on couvre les navires en ce moment, et imagine toutes les machines de guerre qui ont précédé l'immortelle invention de la poudre par le plus utile des moines, assurément ; car, grâce à cette invention divine, l'autorité des rois a été rétablie en Occident, et la barbarie vaincue définitivement.
— Ah ! Le bienheureux religieux qui, dans le fond d'un cloître d'Allemagne, enflamma pour la première fois un mélange de soufre et de salpêtre ! Ici encore le progrès de la civilisation marche de front avec l'invention et le perfectionnement des armes.
Le tir devient d'autant plus juste et porte plus loin que les sciences, les arts et la politique étendent partout leur influence moralisatrice. Nier ces rapports, ce serait nier l'évidence.
Mais, on l'a souvent répété, les progrès sont lents à s'accomplir, et il est véritablement incompréhensible qu'une nation comme la France entretienne une armée permanente de trois à quatre cent mille hommes, quand il est clair comme le jour, pour moi du moins, qu'avec cinquante mille soldats elle pourrait, non seulement défendre son territoire contre tout projet d'invasion, mais conquérir l'Europe entière, si tel était son bon plaisir.
— Avec le secours de vos bombes asphyxiantes, bien entendu.
— Avec ou sans le secours de mes bombes, sans même rien changer à la nature des armes en usage actuellement.
— Est-il possible? Vous m'intéressez au dernier point, monsieur Achille Lemoine. Parlez, je vous en supplie.
À ce moment, l'ex-bonnetier enfonça lentement son bonnet de soie noire sur ses oreilles, jeta un coup d'œil sur une croisée en qui se trouvait dans une pièce voisine, et parut inquiet.
— Craindriez-vous d'être entendu du dehors! Demandai-je au stupéfiant inventeur des bombes asphyxiantes.
— Non, me répondit-il, je crains les courants d'air.
— Si ce n'est que ça, dit mon hôte et ami. Et, sans achever sa phrase, il alla fermer la fenêtre. Puis, ayant repris sa place auprès de l'ex-bonnetier:
— Nous vous écoutons, monsieur Lemoine.
L'ex-bonnetier sourit en guise de remerciement, dégagea ses oreilles de la soie préservatrice, et, après un court instant de silence :
— Messieurs, dit-il, si vous aviez à combattre une armée de fourmis, par exemple, vous amuseriez-vous à lancer dans leurs rangs des petites boulettes de pain qui en tueraient quelques-unes, qui en blesseraient quelques autres, mais dont la plupart ne les toucheraient même pas?
— Non, monsieur Lemoine, ce n'est pas ainsi que nous agirions.
— Que feriez-vous donc?
— Nous les détruirions en masse, ne fût-ce qu'à coups de talon de botte.
— Parfait, dit l'ex-bonnetier, et je n'ai plus rien à vous dire.
— Pardon, monsieur Lemoine, dis-je à l'ex-bonnetier mais il faut croire que je ne suis pas né pour faire la guerre, car, malgré votre explication, je ne comprends pas.
— N'avez-vous pas dit : Nous les détruirions en masse?
— Oui, nous avons dit cela.
— Bien! Le secret est là tout entier; agissez auprès des armées comme si elles étaient des bandes de fourmis.
— Comment, vous voulez que nous écrasions des armées européennes, braves, aguerries, bien disciplinées, à coups de talon de botte?
— Oui, monsieur, répondit l'ex-bonnetier, et grande et glorieuse sera la nation qui, la première, usera de ce moyen aussi efficace que simple et peu coûteux.
Je crus que l'ex-bonnetier avait perdu la tête, et je jetai sur mon ami un regard interrogateur.
Mon ami, qui connaissait les théories de monsieur Lemoine pour les avoir entendus exposer maintes fois, me rassura d'un geste.
— Mon Dieu ! repris-je, vous allez avoir la plus triste opinion de mon intelligence, mais je ne saisis pas encore parfaitement la clef de votre système, et le talon de botte me parait obscur. Je sais qu'on dit parer une botte, mais j'ignorais qu'on pût attaquer une armée et l'écraser à coups de talon de botte.
Les bottes sont ici une figure de rhétorique que j'ai conservée parce qu'elle m'avait paru ingénieuse, mais que je retire puisqu'elle nuit à l'intelligence de ma théorie.
— Je vous demande mille pardons de vous faire ainsi retirer les bottes, dis-je en riant à monsieur Lemoine.
— Je les remettrai plus tard, reprit-il sur le même ton. Donc, il ne s'agit pas d'écraser l'ennemi avec des talons de bottes, mais de l'écraser par la poudre et le canon.
— Mais nous ne pouvons pas faire que les hommes se réduisent à l'état d'insectes.
— Non, mais vous pouvez, par vos armes, vous grandir à l'état de géants, et les proportions s'établissant les mêmes, les résultats seront aussi les mêmes. Je m'explique.
Figurez-vous qu'au lieu d'avoir cinq pieds et plus ou moins de pouces, vous ayez cent pieds de haut, que vous soyez forts et robustes en proportion de votre hauteur, et que vous ayez à combattre un ennemi de votre espèce. Useriez-vous alors de votre artillerie pour en faire l'arme de résistance de vos corps d'armée?
— Non, n'est-ce pas, et si vous vous serviez de ce que vous appelez votre grosse artillerie, ce serait en guise de pistolets de poche, pour vous défendre en cas de surprise et d'attaque personnelle.
Vous auriez comme artillerie, au lieu de vos petites pièces de huit, de douze, de seize, de vingt-quatre et même de (quatre-vingt-quatre rayées, cannelées, tordues ou enrubannées, des pièces de trois cents, de quatre cents, de cinq cents et de mille.
Au lieu des bombes en usage, et qui sont restées dans le plus déplorable statu quo depuis qu'on en lit usage pour la première fois en France en 1521, au siège de Mézières, vous auriez des bombes et même des obus du diamètre d'un ballon aérostatique.
Ces bombes et ces obus éclateraient en lançant le fer avec une force inconnue jusqu'ici, et couvriraient le sol d'une grêle de projectiles, semant partout le désordre et la mort.
Quelle citadelle pourrait lutter seulement une heure contre deux pièces d'artillerie lançant des boulets de mille, appuyées par deux ou trois bombes de la grosseur du ballon des frères Godard ?
Vous verriez alors les ouvrages réputés imprenables tomber sous ces boulets puissants comme des forteresses en carton, et les hommes, épouvantés sur les champs de bataille, ne pas même essayer de faire usage de leurs armes sans force et sans portée.
Ils seraient les fourmis et vous seriez les hommes, et vous les écraseriez comme on écrase des fourmis avec des talons de bottes.
Ces paroles, prononcées avec le plus grand calme et une légère teinte d'ironie, me firent frissonner.
Cet ex-bonnetier, avec son bonnet de soie noire sur la tête, ses mœurs si douces et ses théories si sauvages, me parut une imitation des personnages fantastiques de la littérature allemande.
— Tout cela est assurément fort ingénieux, dis-je; mais pour manier des armes fabriquées pour des hommes de cent pieds de haut, il faudrait avoir cette taille, et je ne sais pas bien comment Napoléon 1er eût pu traverser le mont Saint-Bernard avec une artillerie lançant des boulets de mille.
— Quand on n'a pas la force, répondit l'ex-bonnetier, il faut avoir l'intelligence; il serait beaucoup plus facile, croyez-moi, de fabriquer une artillerie comme celle que je viens de vous dire, et de lui faire traverser même le mont Saint-Bernard, qu'il ne l'a été de construire le Great Eastern, ce géant des steamers, de le mettre à l'eau et de le diriger en mer.
Au lieu de fondre les canons d'une pièce, on les ferait en plusieurs morceaux qu'on transporterait sur les champs de bataille, où ils seraient facilement montés et gardés par le gros de l'armée.
Pour faire partir ces canons, on se servirait de poudre fulminante dont la force d'expansion est, connue vous le savez, de beaucoup plus considérable que celle de la poudre ordinaire; on y mettrait le feu à distance, au moyen de l'électricité.
Quant aux obus et aux mortiers, s'ils étaient embarrassants à transporter, on les remplacerait sans désavantage aucun par des fusées monstres et décisives.
— Oui, les fusées ont leur mérite, et les Autrichiens nous l'ont bien prouvé à Solférino.
— Les Autrichiens se sont battus comme des fourmis, braves sans doute, mais avec des engins de fourmis.
— Nous les avons vaincus avec des armes égales, c'est très- bien, mais imaginez ce que nous aurions pu faire avec des pièces de mille et des fusées quarante fois plus grosses que les leurs.
— J'imagine que c'eût été bien gentil.
— Mais c'est surtout devant Sébastopol que cette artillerie de géants eût produit bon effet. La fourmilière russe eût été littéralement mise en capilotade.
À chaque boulet de mille livres envoyé par la poudre fulminante contre la tour Malakoff, on aurait vu une notable partie des travaux de fortification tomber sous le choc de cette foudre humaine.
Et les fusées donc obscurcissant l'air d'un nuage de mitraille ! Voilà, monsieur, comme je comprends la guerre, et, à moins que les hommes ne la considèrent comme un jeu propre à amuser la galerie, sans grand risque pour les combattants, ils la feront bientôt suivant cette méthode.
— La méthode me paraît en effet avoir du lion. Malgré cela, monsieur, permettez-moi de préférer aux canons de mille vos bombes asphyxiantes.
— Il est temps, comme vous l'avez dit, que l'esprit des hommes sérieux se porte sur la respiration de l'ennemi. L'ennemi respire depuis trop longtemps déjà; il faut que cela finisse.
— Je vous remercie, monsieur, me répondit l'ex-bonnetier, de votre appréciation bienveillante et si flatteuse pour moi.
Mes bombes, que je compte livrer bientôt à la consommation, auraient, je le crois, sur tous les engins de guerre, le mérite énorme de tuer l'ennemi sans rien endommager, ni ses armes, ni son équipement, ni les vaisseaux qu'il monterait, ni les fortifications qu'il aurait eu la folie de vouloir défendre. Au reste, monsieur, puisque vous aimez les engins de guerre:
— J'en suis fou, monsieur.
—Je vous invite à venir demain matin chez moi visiter mon petit laboratoire. Vous verrez là, classés par ordre de date, mes timides essais.
À ce moment arrivèrent les invités, qui mirent fin à ce premier entretien.
Comme bien on pense, je profitai de la gracieuse invitation de l'ex-bonnetier, et le lendemain je pus contempler ce qu'il appelait ses timides essais.
Je vis une machine destinée à briser les pieds des chevaux; et comme complément de cette machine, et toujours contre la cavalerie ennemie, un engin propre à opérer des éboulements. M. Achille Lemoine eut la bonté de m'expliquer qu'au moyen de sa machine à briser les pieds des chevaux, combinée avec ce dernier engin, la plus belle et la plus saillante cavalerie serait anéantie en quelques minutes, et enterrée, morte ou vive, dans les éboulements.
Je serrai la main de l'inventeur, en signe de satisfaction, et nous passâmes à une autre machine.
C'était un canon à manivelle se chargeant par la culasse, et pouvant tirer, à l'aide de deux artilleurs seulement, de trente à trente-cinq coups par minute.
On tire de ce canon comme on joue de l'orgue de Barbarie.
— Il faut, me dit l'ex-bonnetier, rendre à César ce qui appartient à César. Ce canon n'est pas tout entier de mon invention.
Il est dû en principe au père d'un de nos plus aimables violonistes, à M. Julien, qui l'exécuta seul, sans l'aide d'aucun ouvrier, à New-York, dans une chambre d'hôtel garni: J'ai pu me procurer un dessin de cette jolie découverte, et je l'ai perfectionnée.
— Je m'inclinai, et nous continuâmes notre inspection.
— Voici, me dit M. Lemoine, le ceinturon-revolver, pour monter à l'assaut. Dans l'état présent de la science, le soldat qui monte à l'assaut laisse beaucoup â désirer.
Il ne peut guère faire usage que de sa baïonnette, et vraiment ce n'est pas assez. Le ceinturon-revolver est destiné à lui fournir six coups de pistolet, au moment où il se trouvera en face de l'ennemi.
C'est une véritable ceinture de sauvetage que votre ceinturon-revolver, et je l'admire.
— Vous êtes bien bon, monsieur, en vérité; mais je ne suis pas aussi satisfait que vous de ce ceinturon. Il est trop cher, et mon but est avant tout de fournir aux peuples les moyens de se battre à bon marché.
— Ils vous en seront reconnaissants, monsieur Achille Lemoine, soyez-en bien persuadé, et votre nom passera sen à la postérité la plus reculée; car ce ne sont point, vous le savez, les bienfaiteurs de l'humanité qui survivent dans la mémoire des hommes, mais ceux qui leur ont fait le plus de mal.
Ô mon Dieu! reprit l'ex-bonnetier, je ne suis point ambitieux, et je me trouverais suffisamment récompensé de mes labeurs si quelques-unes de mes idées trouvaient un jour leur application.
Espérons, dis-je, qu'il en sera comme vous le souhaitez, et que, grâce à vos belles découvertes, nous aurons enfin la guerre à bon marché.
Je visitai eu détail une vingtaine d'autres engins, parmi lesquels mon attention se fixa d'une manière toute particulière sur une locomobile de guerre.
Cette locomobile, à l'épreuve du boulet et armée de quatre pièces de gros calibre, devait tout culbuter sur son passage. C'était une imitation de la locomobile inventée en Amérique, et dont l'ex-bonnetier s'était procuré un dessin.
Puis nous passâmes aux boulets et aux chevrotines, tous plus meurtriers les uns que les autres.
Dans un coin, et parmi plusieurs batteries de pistolets, j'aperçus un petit bâton creux, avec plusieurs trous et garni d'un réseau de métal blanc, étendant sur toute la longueur du ballon des branches menaçantes.
— Qu'est-ce que cela? Demandai-je, une nouvelle espèce de fusée sans doute?
— Cela, me dit l'ex bonnetier en s'emparant de l'objet, c'est une flûte, vous jouez de la flûte?
— Un peu, pour me distraire, et surtout pour faire de temps à autre danser nos bons paysans. Je ne vais jamais me promener à la campagne sans emporter ma flûte. Les jeunes filles savent cela, et elles s'arrangent toujours de manière à se trouver par hasard sur mon passage.
Au même moment apparaissent des garçons, et une des jeunes filles plus hardie que les autres se détache du groupe et vient à moi.
— Monsieur Lemoine, dit-elle en me regardant d'un œil espiègle et doux un petit air de flûte. Je résiste un peu, et je finis par céder. Je m'assois le dos appuyé contre un arbre, et la danse commence.
Cette complaisance m'est chaque fois payée par un bouquet de marguerites et de coquelicots cueillis par la plus innocente et la plus jolie des jeunes filles.
— Vous avez des goûts pastoraux.
— Oui, monsieur, j'aime la campagne. Il me faut à moi de l'air pur, du bon lait, du beurre frais, la vue des prairies et des bois, et du repos ; toutes choses qu'on ne trouve guère dans les grands centres de population.
Au moment où j'allais prendre congé de cet homme extraordinaire, il me vint une pensée :
— Pardon, monsieur Lemoine, encore une question : quand les hommes, grâce à vos découvertes, et peut-être aussi à celles de quelque autre inventeur, auront enfin trouvé le moyen de s'exterminer mutuellement, à coup sûr et à prix réduit, pensez-vous qu'ils voudront encore se battre?
— J'en doute, répondit l'ex-bonnetier.
— Eh bien?
— Eh bien?
— Mais s'ils ne veulent plus se battre, ils vivront donc en paix?
— Dame ! Ils y seront bien forcés.
— Mais alors que deviendront les armées ?
— Étant inutiles, elles disparaîtront.
— Et vos bombes asphyxiantes?
— Mes bombes ? Elles prendront place dans le musée d'artillerie pour amuser les générations futures, après avoir causé la terreur des générations présentes.
— Et les différends entre nations, comment se videront-ils sans armées?
— Par des congrès institués à cet effet.
— Mais ce que vous rêvez là, monsieur Lemoine, ce n'est rien moins que le triomphe définitif de la raison sur la force brutale.
— Vous l'avez dit, monsieur. En outre, ce seraient des millions d'hommes rendus à l'agriculture et à l'industrie; par suite, un accroissement considérable de richesses combiné avec une diminution non moins considérable de dépenses; c'est-à-dire, en un mot, le bien-être remplaçant la misère partout où elle exerce encore, sur le physique et sur le moral, sa double action dissolvante.
— Ah monsieur Lemoine, dis-je à l'ancien bonnetier en lui pressant la main, de bon cœur cette fois, achevez bien vite vos bombes asphyxiantes, réduisez le prix de vos ceinturons-revolver, perfectionnez votre machine à briser les pieds des chevaux et votre canon à manivelle, imaginez, s'il se peut, un bateau à vapeur plus terrible encore que le Monitor, et que les hommes, grandis de cent pieds, non par leurs armes, mais par le bon sens, comprennent enfin qu'il est un meilleur usage à faire de leur argent que de l'employer à se casser réciproquement les bras et les jambes.
L'ex-bonnetier sourit.
— En attendant, dit-il, que vos vœux et les miens se réalisent, j'ai d'autres soins qu'il ne me faut pas négliger. Je vais donner à manger à mes bêtes et nettoyer ma flûte pour le prochain bal champêtre.
J'avais découvert un grand philosophe.
Mais ce grand philosophe m'a fait ricocher de New-York en Normandie, ce qui pourrait bien me mériter la critique des classiques observateurs de l'unité de lieu et d'action. Reprenons donc au plus vite le fil de notre narration, laquelle d'ailleurs touche à sa fin.