— C'est moi, Florentine, répond en français l'inconnu.

Ah ! Vous êtes Français, ajoute la lingère d'un ton plus rassuré ; c'est un titre à mes yeux, mais il ne suffit pas à cette heure avancée. Si c'est pour affaires, revenez demain ; je ne puis vous recevoir aujourd'hui.

— Ouvre, florentine ; ouvre à ton malheureux cousin, qui n'a pas pour te voir le choix du moment.

— Mon cousin ! C’est impossible.

— Je t'assure que c'est bien moi, Léopold Cadenas, faubourg Saint-Denis, 34, au cinquième, sur le derrière.

Cette indication était ou ne peut plus précise; la lingère d'ailleurs n'était pas seule dans la chambre qu'elle habitait avec une vieille dame américaine. Elle se décida donc à ouvrir la porte au visiteur nocturne. Mais à peine ce dernier s'était-il montré, que la lingère poussant un cri de surprise et d'horreur:

— Mon Dieu! Quel est ce sauvage?

— Ce sauvage n'est autre que ton infortuné cousin qui t'aime et t'a toujours aimée; reconnais ma voix.

— Horreur ! C’est bien lui, mais dans quel état, Seigneur Dieu!

— Rouge et tatoué, je le sais; en changeant de profession, il m'a aussi fallu changer de peau.

— Comment! C’est bien toi, mon pauvre Léopold ? Je n'en reviens pas !

— Oui, c'est moi, devenu sauvage par nécessité; les vents, les flots et les hommes sont changeants.

— Mais par quelle suite d'événements cette transformation s'est-elle opérée ? Comment as-tu quitté la France au moment où...

— Ah ! Ne renouvelle pas mes douleurs, car, si mon visage s'est enlaidi, mon cœur est resté le même pour loi. Ne me laisseras-tu pas t'embrasser, ma toujours bonne et charmante cousine ?

— Pour toute réponse, la lingère, après un instant d'hésitation, tendit la joue à son cousin, qui l'embrassa tendrement.

— C'est une longue et bien curieuse histoire que la mienne, reprit-il, et je suis bien puni aujourd'hui de ma sotte défiance d'autrefois. Quand je quittai Paris pour aller au Havre demander à ma seule parente, mon excellente tante, son consentement à mon mariage avec toi, le démon de la jalousie vint frapper mon pauvre cœur malade.

Les visites assidues de ce vénérable monsieur Mathieu, l'ami de ton père, me revinrent à l'esprit et troublèrent ma raison. Il me sembla que tu avais pour lui des paroles trop douces, que tu l'aimais sans oser l'avouer, et je résolus, dans mon désespoir insensé, de tout abandonner.

Sans même prendre congé de ma tante, je m'embarquai comme émigrant sur un navire en partance pour New-York, où je comptais m'établir en qualité de professeur de danse.

— Le fait est que tu ne dansais pas mal autrefois.

— De plus, je jouais assez bien de la pochette. Mais, à New-York, Terpsichore me fut rebelle, et je portai successivement mes espérances et ma pochette à Philadelphie, à Baltimore et jusqu'à Saint-Louis.

Partout, quand je dansais, c'était absolument comme si je chantais, et la plus sombre mélancolie s'empara de mon âme.

— Pauvre petit ! dit Florentine.

— Un jour, reprit Léopold Cadenas, comme je me promenais au loin dans la campagne, cherchant dans les sites abrupts des distractions à mes malheurs, j'entendis tout à coup un affreux concert de cris inexprimables, de tintements de grelots, et je me trouvai entouré par une bande de sauvages comanches, qui cherchaient aventure aux environs de Saint-Louis. Je me Jetai à leurs genoux et les suppliai de me laisser vivre.

C'est en faisant le geste de me casser la tête et de les suivre qu'ils répondirent à mes supplications.

Il fallut obéir.

Après trente-six heures de marche forcée, nous étions dans la tribu des Comanches, chez lesquels la chair de l'homme, et surtout de l'Européen, est considérée comme un plat des plus friands.

—Quelle horreur dit la lingère, et que les sauvages s'éloignent donc de la nature quand ils mangent leurs semblables et tuent leurs enfants !

—Cette observation, dictée par un bon sentiment, est sujette à contestation, hasarda timidement Cadenas. Ce n'est pas parce que je suis devenu Comanche, ajouta-t-il en riant, que je te contredis, chère cousine; mais tous les peuples primitifs de toutes les époques se sont régalés de leurs prisonniers, et ne se sont fait aucun scrupule de tuer leurs enfants pour s'en débarrasser.

Aujourd'hui encore l'anthropophagie est pratiquée par un grand nombre de peuplades, et, si j'ai bonne mémoire, le père Amyot raconte que, dans les rues de Pékin, cinq tombereaux, trainés chacun par un bœuf; parcourent tous les matins les cinq quartiers de la ville, ramassant les enfants nouveau-nés tués par leurs parents pendant la nuit.

Ces enfants sont ensuite jetés pêle-mêle dans une sorte de voirie qu'on appelle You-hying-tang, ou bien encore dans une mare nommée la Fosse-aux-Filles. Quoi qu'il en soit, comme j'étais maigre, les Comanches essayèrent de m'engraisser avant de me manger.

Je résistai à tout embonpoint. Malheureusement ma maigreur ne fit que retarder de quelques semaines les apprêts de mon supplice. En effet, je vis un jour allumer un grand feu, et les Comanches danser autour de moi la ronde furieuse des vainqueurs.

Des sacrificateurs armés de casse-tête s'avancèrent, n'attendant que le signal du chef pour m'assommer. Un miracle seul pouvait me sauver. Le miracle s'est accompli grâce à toi, ma chère Florentine.

— Grâce à moi ! s'écria la lingère ; et comment cela ?

— Ton souvenir pénétra mon âme au moment de mourir de la terrible mort qu'on me préparait. Je pris la pochette, que j'avais sur moi quand les Indiens me firent prisonnier, et je me mis à exécuter l'air de la Petite Mendiante, cette tendre romance de Romagnes que tu aimais à chanter dans nos beaux jours passés.

À peine avais-je commencé de jouer la douce mélodie, que les sauvages s'avancèrent en masse vers moi, stimulés par la plus vive curiosité. On me fit recommencer quinze fois de suite le même air ; puis je jouai des motifs de danse, tels que quadrilles, valses, galops, etc. ; tout mon répertoire y passa.

J'étais sauvé, et, en me conservant la vie, ils me donnèrent le nom de Lumière d'harmonie. Le lendemain de ce jour, on me tatoua, on couvrit mon corps de peaux de bêtes, on me livra des armes, et le chef me donna l'accolade fraternelle.

Il me faisait jouer de la pochette à tous les moments du jour pour fêter une victoire, pour animer le courage des guerriers; pour danser, pour le seul plaisir de m'entendre, et pour conduire les morts en terre.

— En sorte que, depuis bientôt cinq ans que tu m'as abandonnée en quittant Paris, tu vis avec les sauvages?

—Je ne suis sauvage que depuis trois ans. Mon talent sur la pochette m'ayant attiré la plus vive amitié de la part du chef des Comanches, j'ai été nommé sous-chef de la tribu, et je suis à cette heure en ambassade auprès du président des États-Unis.

En t'apercevant ce matin dans la foule, auprès de l'hôtel où nous demeurons, je t'ai fait suivre, et j'ai connu ta demeure. Mais toi, cher trésor perdu et retrouvé de mon cœur, comment se fait-il que tu sois partie de France'?

— Je t'ai d'abord attendu, confiante en ta promesse ; puis, voyant que tu ne venais pas, j'ai écrit au Havre, à ta tante, qui m'a appris ton départ pour les États-Unis. Ah ! Ce coup si inattendu a été bien cruel pour mon cœur. Me fuir ainsi sans rien dire !...

— Pauvre petite cousine !... j'ai toujours été un peu sauvage, moi !

— Enfin j'ai continué mon état de lingère, j'ai réalisé des économies, j'ai acheté quelques marchandises, et comme tant d'autres je suis venue en Amérique tenter la fortune.

— Et, dis-moi, es-tu satisfaite de tes affaires ? Ça va-t-il un peu ?

— Pas trop nul. Je suis en correspondance avec des fournisseurs à Paris, qui ont confiance en moi et qui me vendent à terme toutes les marchandises dont j'ai besoin.

— Ah! J’étais bien à cent lieues de penser que je te retrouverais un jour, et surtout en sauvage ! Est-ce que tu vas retourner dans ta tribu ?

Allons donc! fit Léopold en accompagnant ces paroles d'un geste significatif, jamais ! Et, puisque tu m'aimes toujours, puisque notre bonne étoile nous réunit ici tous les deux, c'est à la vie, à la mort.

Seulement, ajouta-t-il, je ne me fais pas d'illusion, j'aurai bien de la peine à obtenir de Torrent dévastateur la permission de rentrer dans la vie civilisée ; il aime tant la pochette!

D'un autre côté, si j'abandonne l'ambassade, il sera peut-être possible au chef des Comanches, qu'on tient à ménager en ce moment, de me faire arrêter comme sauvage réfractaire, et cette fois la musique ne me sauverait pas de la dent des Comanches outragés et toujours de très bon appétit.

— Mais alors, comment faire?

— J'ai une idée. Comme après tout Torrent dévastateur tient beaucoup plus à ma poche qu'à ma personne, il me serait facile d'obtenir ma réintégration dans le monde civilisé, si je trouvais un violoniste quelconque qui voulût prendre ma place dans le monde des sauvages.

— Mais qui donc voudrait d'une semblable position?

— Eh ! On ne peut pas savoir. Les conservatoires d'Europe, surtout le Conservatoire de Paris, jettent tous les ans dans la circulation un petit bataillon de musiciens qui se dispersent dans le monde entier.

Parmi ceux que la fortune, dans les moments où elle s'amuse à faire de mauvaises plaisanteries, a appelés aux États-Unis, il doit s'en trouver plus d'un qui accepterait volontiers mon emploi.

Première pochette de Sa Majesté Torrent dévastateur, nourri, logé et même un peu habillé, comme tu vois, quand on est simple violoniste en Amérique, ce n'est point tant à dédaigner.

— Mais comment trouver ce violoniste ?

— C'est tout simple, je vais en faire la demande dans les journaux. Et il rédigea l'avis suivant :

«AUX MUSICIENS SANS EMPLOI. — On demande de suite un violoniste pour être spécialement attaché au service du chef d'une respectable tribu d'Indiens. Pas d'appointements, mais en revanche, avec beaucoup d'estime, la nourriture, le logement et l'entretien assurés. »

L'annonce fut insérée dans trois journaux.

Le lendemain, quand Léopold retint chez la lingère, il y trouva un monsieur qui l'attendait. Ce monsieur paraissait âgé de quarante-cinq à cinquante ans ; il était blond, et une longue chevelure mal en ordre tombait sur le col graisseux de sa redingote horriblement râpée et boutonnée jusqu'au menton.

Il tenait à la main un chapeau de soie noire auquel le temps avait donné une couleur fauve et rougeâtre.

Ce feutre discret servait à cacher le devant d'un pantalon de drap noir, dont la trame effrontée apparaissait luisante comme le plus fin des vernis. Les souliers qu'il avait aux pieds, beaucoup moins vernis que son pantalon, étaient horriblement fatigués et beaucoup trop longs, de manière que le bout se relevait à la façon des babouches turques.

Malgré l'aspect misérable de ce personnage, il y avait dans sa physionomie quelque chose d'intelligent et de noble qui commandait le respect.

— En voilà un, s'était dit Léopold en voyant ce visiteur inconnu ; c'est bien là la tenue d'un virtuose venu en Amérique pour faire fortune.

Puis reprenant tout haut :

— Qu'y a-t-il Monsieur, pour votre service ?

— J'ai lu, Monsieur, l'annonce par laquelle vous demandez un violoniste pour le service particulier d'un chef indien. Je viens, Monsieur, me proposer pour cet emploi.

Sans être très fort sur l'instrument, je puis néanmoins faire convenablement ma partie dans un quatuor.

— Oh ! C’est inutile, et vous n'aurez jamais à jouer que des solos, car vous serez seul de musicien. Mais rien ne vous empêchera d'exécuter isolément votre partie de quatuor, si tel est votre bon plaisir.

— L'effet serait maigre.

— Maigre ou dodu, pour des oreilles de Comanches !... Oh ! Si, au lieu de goûter les charmes de la musique, il s'agissait pour eux de savourer le musicien lui-même, ce serait une tout autre affaire, et le maigre ne leur plairait que médiocrement. Chaque nation a ses petites faiblesses.

— Celles de votre nation me paraissent peu artistiques et surtout fort peu rassurantes pour les étrangers.

— En général c'est vrai ; mais, quant à vous, Monsieur soyez sans inquiétude, on vous traitera parfaitement, vous serez bien nourri, si vous aimez le gibier, et vous aurez du temps à votre disposition.

—J'aime assez le gibier, pensa le musicien, et je profiterai des moments de loisir qui me seront accordés pour mettre la dernière main à ma trente-septième symphonie, restée inédite comme toutes les autres, hélas !

Et aussi pour achever ma collection de quatuors, de quintettes et de septuors, qui, un jour peut-être, feront ma réputation, avec les partitions de mes quatre grands opéras également inédits.

— Me direz-vous, Monsieur, à qui j'ai l'honneur de parler? demanda Léopold.

Je me nomme Amédée X.... Entrainé par mes dispositions musicales, je suis entré au Conservatoire de Paris. J'ai reçu là, aux frais du gouvernement français, qui fait tout pour encourager les arts, les leçons des plus grands maîtres.

Pendant dix ans, j'ai puisé à ces sources fécondes de la science musicale; j'ai successivement remporté le premier prix de solfège, le premier prix d'harmonie, un autre prix d'harmonie qu'on appelle de contre-point et fugue, et finalement j'ai concouru à l'Institut, où j'ai eu l'honneur de mériter le grand prix de Rome.

— Vous êtes grand prix de Rome ! Exclamèrent à la fois Léopold et la lingère.

— Hélas ! Il n'est que trop vrai. Le gouvernement, toujours généreux, paya ma pension pendant cinq ans en Italie et en Allemagne où il m'avait envoyé, comme on envoie tous les lauréats, pour étudier les grands maîtres. Je brûlais d'impatience de revenir en France et de prouver au gouvernement qu'il n'avait pas semé sur un sol ingrat.

En arrivant à Paris, ma première visite fut pour le directeur de l'Opéra-Cornique. C'était un homme charmant, qui m'avoua aimer avec passion tous les jeunes compositeurs, particulièrement les grands prix de Rome. Il les regardait comme ses propres enfants. « Seulement, me dit-il,  je vous engage à ajourner vos débuts.»

Le moment n'est pas opportun; j'ai en répétition des pièces dont le succès ne saurait être douteux. Il faut se montrer prudent, et quand on veut devenir compositeur, on doit savoir attendre. Attendez donc, cher grand prix de Rome, et ayez toute confiance en moi; je veille sur vos succès futurs. Dès que le moment me paraitra favorable, je vous préviendrai.

Voilà qui était gracieux et bien fait pour vous encourager, dit Léopold.

— En effet, reprit le grand prix de Rome, ces paroles me comblèrent de joie; on ne m'avait pas dépeint les directeurs de l'Opéra-Cornique sous des couleurs aussi riantes. J'attendis donc avec confiance un an, deux ans, trois ans, cinq ans. Puis je me décidai à renouveler ma visite auprès du directeur.

— Et quel accueil vous fil-il cette fois? demanda le sous-chef des Comanches.

— Il me reçut plus amicalement encore que la première fois, si c'est possible.

— C'était, en vérité, dit à son tour la lingère, un fort aimable homme que ce directeur.

Seulement, continua le musicien, il me montra divers contrats passés avec des auteurs en vogue, et parut très contrarié d'être obligé de leur céder la priorité sur moi.

— Attendez, attendez encore, attendez toujours, me dit-il avec le plus gracieux sourire; la patience est la première vertu du compositeur de musique en France, où les auteurs sont éternellement jeunes, et donnent à soixante ans de belles espérances.

— J'attendis donc encore cinq ans. Alors on me dit de chercher un poème. Je passai trois ans pour en trouver un.

Le directeur le reçut et je me mis à en écrire la musique avec un enthousiasme qui réchauffe encore mon sang aujourd'hui que j'y pense. Deux mois après, ma partition était dans les mains du copiste.

Dix-huit mois plus tard, je faillis m'évanouir en recevant un bulletin de l'Opéra-comique qui m'invitait à assister aux répétitions de mon ouvrage.

Je cherchai des yeux les deux membres de l'Institut qui, d'après les règlements, devaient m'assister dans les répétitions.

Comme je ne les vis pas et que j'en fis l'observation, on me rit au nez en me disant que jamais les membres de l'Institut ne s'étaient dérangés pour des prix de Rome, et que d'ailleurs j'étais assez grand garçon pour surveiller moi-même l'exécution de mon opéra.

— Ce n'était guère poli, dit la lingère avec intérêt

— Sans doute, répliqua le grand prix de Rome, mais je n'avais rien à dire, et il fallut me résigner. Trois répétitions eurent lieu. À la quatrième, le libretto, reçu d'abord avec plaisir, fut trouvé détestable.

Les auteurs se fâchèrent avec les directeurs. Ils retirèrent leur pièce et reçurent cinq cents francs pour tous dommages. Pareille somme me fut offerte, moyennant quoi je reconnaitrais le directeur déchargé de toute obligation envers moi. Je refusai d'abord, mais j'avais de la famille, j'étais pauvre ; je finis par accepter les cinq cents francs.

Je n'ai pas eu, comme quelques-uns de mes collègues malheureux, le courage d'oublier la musique en me faisant fleuriste, chapelier ou copiste (historique).

Je donnai des leçons, mais comme je n'étais fort sur aucun instrument, je gagnai peu d'argent. Enfin je partis en qualité de chef d'orchestre pour diriger aux États-Unis une troupe d'opéra.

L'opéra n'eut pas de succès et on me fit banqueroute de mes appointements. Je me trouvais, sans savoir l'anglais, dans le pays le moins musical du monde. J'ai souffert du froid et de la faim ; je n'ose pas retourner en France plus misérable que je n'en suis parti; d'ailleurs je n'ai point d'argent pour payer mon passage.

J'accepte donc comme une bonne fortune relative la place que vous me proposez ; les hommes civilisés protègent si peu les musiciens, que je ne vois pas trop ce que je puis risquer avec les sauvages,

— Grand prix de Rome, dit Léopold d'une voix solennelle, vos malheurs me touchent, et je vous nomme première pochette de Torrent dévastateur, le puissant chef des Comanches l Et moi, se dit-il à lui-même, je cours donner ma démission pour m'unir à celle que j'aime.

Cette curieuse et burlesque histoire, qui perd beaucoup en passant par notre plume, avait été débitée par Arthur avec la verve et l'entrain que les Anglais apportent souvent dans le récit oral.

Elle amusa le colonel. Je la trouvai moins plaisante, et elle me fit faire des réflexions qui aboutirent à cette conclusion : les épiciers dont on s'est tant moqué, par jalousie, sont les gens les plus intelligents du monde, y compris les grands prix de Rome, et peut-être aussi ceux qui les nomment.

De Washington-City à Charleston nous ne fîmes pour ainsi dire qu'une traite.

 

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(Exemple: Henri+Menier)



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Livres et documents sur Anticosti

(50) (Nouveau)

Cahiers d'entretiens avec des Anticostiens (1976-1981) par LUC JOBIN, 160 pages

(49) (Nouveau)

Collection Desbiens

 Ces 174 photographies font partie de la collection Desbiens. Ces documents sont présentés pour la première fois grâce à LUC JOBIN.

(47) Le journal LE SOLEIL publie en 1897, 1898 et 1899, et rapportées ici, les actualités, rumeurs et nouvelles qui provenaient de l'île d'Anticosti au début de l'ère Menier.

(46) Actes Notariés - en 1899 Henri Menier achète de 26 habitants anticostiens 28 lots de terrains et habitations dans le but de devenir le seul propriétaire sur l'île.

(45) Anticosti sous Gaston Menier (1913-1926) par Rémy Gilbert. Document inédit de 24 pages par l'auteur du livre «Mon île au Canada», 1895-1913, les Éditions JID.

 

(44) Suite à une demande de Menier pour la concession de lots de grève et de lots à eau profonde à Baie-Ellis, Félix-Gabriel Marchand, premier ministre et Simon-Napoléon Parent, maire de Québec font une visite sur l'île d'Anticosti (voyage raconté par le journaliste du journal Le Soleil, 1898). 4 pages.

 

(43) Gaston, Albert et Henri Menier, leurs yachts en image. référence: Voiles/Gallimard, Les mémoires de la mer, Jack Grout.

 

(42) 1827, naufrage du Harvest Moon au large d'Anticosti. En 1928 le fils d'un naufragé raconte.

 

(41) En 1850 on envisageait de faire de l’île d’Anticosti, une prison. Journal Le «Canadien», le 21 juin 1850

 

(40) Le steamer «Le Merrimac» s'échoua sur l'île d'Anticosti en 1899. Le journal Le soleil raconte l'aventure, liste des passagers et biographie de l'un d'entre eux, un québécois.

 

(39) L'Aberdeen, un steamer de ravitaillement des phares s'échoua en 1899 près du cap Jupiter, Anticosti; un passager raconte.

 

(38) M. Clarke Wallace (1844-1901) membre du parlement canadien était un adversaire de l’île d’Anticosti de M. Menier. LA PATRIE, LE 11 AOÛT 1899

 

(37)  En 1902, l'honorable Charles Marcil, député de Bonaventure livre à un journaliste ses impressions sur Anticosti. M. Marcil est le grand-père de la comédienne Michèle Tisseyre.

 

(36) Bail entre Gaston Menier et la commission du Hâvre de Québec, pour la location de locaux au Bassin Louise de Québec, le 29 décembre 1920, devant notaire.

 

(35) Vente d'Anticosti le 19 juillet 1926 à la Wayagamac Pulp and Paper devant le notaire E.G. Meredith.

 

(34) Exploration Vaureal-Jupiter, Anticosti, entre le 7 et le 28 mars 1901 par Ovila Montreuil ingénieur civil, assistant de Jacquemart, chef du service des travaux.

 

(33) Le Croiseur anglais HMS Pallas s'arrêta à Anticosti en 1900, dont le capitaine était l'Honorable Walter G. Stopford. Article paru dans le Petit Journal Militaire, Maritine, Colonial le 25 septembre 1904.

 

(32) NOTAIRES - 20 actes notariés du temps de Menier

 

(31) L'acte de vente d'Anticosti à Menier le 18 décembre 1895 devant le notaire William Noble Campbell

 

(30) Le testament de Louis-Olivier Gamache le 22 septembre 1851 devant le notaire Jos. Pelchat

 

(29) Rapport du ministre de l'agriculture de la Province de Québec, 1909.
Lauréat de la médaille d'argent et du diplôme de Très-Grand-Mérite:
Alphonse Parent, Baie Ellis, Anticosti.
Index de 57 noms, 16 pages

 

(28) Lettre de Mgr J.C.K. Laflamme à Henri Menier, septembre 1901 

 

(27) Lettre de Joseph Schmitt à Mgr J.C.K Laflamme le 17 juillet 1901

 

(26) Lettre de Joseph Schmitt à Mgr J.C.K. Laflamme le 5 juillet 1901

 

(25) Lettre de Henri Menier à Mgr J.C.K. Laflamme le 5 octobre 1901

 

(24) Permis de séjour du 15 août au 30 septembre 1901 délivré à Monseigneur J.C.K Laflamme par L.O. Comettant.

 

(23) En 1899, 16 journalistes ont visité l'île Anticosti. Voici ce qu'ils ont raconté.

 

(22) Titre en faveur de Louis Jolliet par Jacques Duchesneau, 1680

 

(21) L'île Ignorée, TOME 2, manuscrit de Georges Martin-Zédé achevé en 1938, (archives de l'Université Laval), édité ici pour la première fois avec un index de 303 noms, 42 pages.

 

      L'île Ignorée, TOME 1, par Georges Martin-Zédé, manuscrit de Georges Martin-Zédé achevé en 1938, (archives de l'Université Laval), édité ici pour la première fois avec un index de 114 noms et 24 illustrations, 33 pages.

 

(20) Voir le vidéo, journal LE MONDE

Jerôme Verroust, journaliste français, parle du parcours de guerre de son arrière-grand-père, Fernand Le Bailly sur cet entretien vidéo au journal Le Monde. Fernand Le Bailly a séjourné sur l’île Anticosti à partir de 1896. Il était marié à Simone Lavigne, petite-fille de Oscar Comettant.

 

(19) Monographie de l'île d'Anticosti par le docteur Joseph Schmitt, 1904, 370 pages.

 

(18) À la mémoire de feu Arthur Buies, journal le Soleil, le 28 janvier 1901.

(17) Arthur Buies, journal le Soleil, Lettre à Ernest Pacaud, le 30 septembre 1899.

 

(16) Arthur Buies, journal Le Soleil, Anticosti, le 23 septembre 1899.

 

(15) La date de la mort de Jolliet, 1886, par l'abbé Cyprien Tanguay

 

(14) Projet de perpétuer le souvenir de Jolliet, 1980, par Luc Jobin, article de Monique Duval, Le Soleil.

 

(13) Lettre de Mgr Charles Guay à Mgr Clovis-Kemner Laflamme, 1902

 

(12) Notice sur l’île Anticosti par Jules Despecher (1895), 6 pages

 

(11) Anticosti par Damase Potvin (1879-1964), 6 pages

 

(10) Le journal de Placide Vigneau (1842-1926) 

 

(9) Histoire et légendes d'Anticosti. Jolliet, Gamache, Ferland, Vigneau et les naufrages, 6 pages.

 

(8) Lettre de Fernand Le Bailly à Mgr. Joseph-Clovis K. Laflamme en 1905.

 

(7) Correspondance du Consul de France, M. Kleskowsk.

 

(6) Cahiers-carnets-agendas de Martin-Zédé (1902-1928).

 

(5) Registre de pêche aux saumons (1896-1928) de Henri Menier sur l'île Anticosti.

 

(4) Entrevue avec Luc Jobin, par Lucien Laurin, le 8 avril 1982.

 

(3) Anticosti 1900, C. Baillargé, 14 pages. (Lire sur Ipad)

 

(2) Oui, j'ai aimé... ou la vie d'une femme, Thyra Seillières, 1943, conjointe de Henri Menier, 244 pages. (Lire sur Ipad)

 

(1) Anticosti, esquisse historique et géographique par Nazaire Levasseur, 1897, 40 pages. (Lire sur Ipad)

 

(0) Lettres de l'Ile Anticosti de Mgr Charles Guay, 1902, 312 pages.

Le 30 mars 2011

 

Rajout: 77 partitions musicales de la main de Lucien Comettant alors qu'il était gouverneur de l'Ile Anticosti. Ces documents dormaient dans une boite depuis 100 ans. Il s'agit de pièces musicales de style victorien pour piano (et violon).

 

Plusieurs livres ont été ajoutés dans la bibliothèque dont:

 

(1) La ville de Québec sous le régime français, volume 1, 1930, 549 pages 

     La ville de Québec sous le régime français, volume 2, 1930, 519 pages

 

(2) Zéphirin Paquet, sa famille, sa vie, son oeuvre. Québec, 1927, 380 pages. Notre arrière-grand-mère était la fille de Zéphirin. Il est le fondateur de la Compagnie Paquet de Québec.

 

(3) L'île d'Orléans, livre historique publié en 1928, 505 pages

 

(4) La biographie du docteur Ferdinand Philéas Canac-Marquis écrite par Nazaire LeVasseur, 1925, 276 pages. Ferdinand est le frère de Frédéric Canac-Marquis, notre arrière-grand-père.

 

Nazaire LeVasseur, l'auteur, est le père de Irma LeVasseur, première médecin femme canadienne-française et fondatrice de l'hôpital Ste-Justine. Il avait été l'agent de Henri Menier et de Martin-Zédé à Québec pour l'entreprise Anticosti.

 

Pauline Gill a récemment écrite un roman historique sur Irma LeVasseur et parle dans son livre de Nazaire LeVasseur et de Ferdinand Canac-Marquis, fils de Frédéric Canac-Marquis