Lionel Lejeune
De nombreux renseignements ont été obtenus de M. Lejeune sur le passé d'Anticosti. J'ai également pris de nombreuses photos de ses albums.
Bateaux | |||||||||||||||||||||||||||
M. Stanislas Poirier, capitaine du Cherisy. Le nom «Cherisy » fut donné en 1926 par les nouveaux propriétaires ; il portait auparavant le nom de « Vedette N° 1 ».
Il fut construit par Tancrède Girard. Il coula à la rivière au Renard (Gaspésie) en 1930-1931 au moment de l'arrimage au quai.
Il fut renfloué puis amené à Port-Menier où on enleva les agrès, puis il fut échoué dans la Baie Ellis pour y être brûlé.
Le Copaco demanda quatre ans avant qu'on en termine la construction (1933-1936). Il a été construit par Tancrède Girard et il entra en service en 1936. Il « roulait » beaucoup et était difficile à manier. Il fut vendu.
Le Copaco a été construit avec du bois de l'île. Ce navire était instable.
Le « Vedette N° 2 » portera le nom de Jolliet ; il fut construit d'après le modèle du «Blue Nose» par Tancrède Girard. Il fut défait. Ce navire était excellent pour la navigation sur le Saint-Laurent.
Ces trois navires étaient utilisés pour le transport des touristes à partir de Rimouski, Gaspé, etc. Le Savoy puis le Fleurus se rendaient à Québec et à Montréal pour les touristes et la marchandise.
De petits navires, le « Squid », le « Winkle » et l’« Alcyon », étaient attachés au service autour de l'île et pour la pêche.
Le Squid et l’Alcyon furent construits par Tancrède Girard ; le Winkle fut acheté. |
Gamache | |||||||||||||||||||||||||||
Louis-Marie Létourneau : gérant à l'île après Wilcox (1953-), il a écrit un livre sur Louis Olivier Gamache et aurait découvert que ce dernier est né au Cap Saint-Ignace.
M. Lejeune me dit que l'épitaphe sur la tombe de Gamache fut installée par Tancrède Girard, à la demande d'une fille de Gamache, entre deux épinettes (que la fille de Gamache aurait plantées) situées sur la colline près de la maison.
Il semble que ce n'est pas à cet endroit que Gamache fut enterré, mais à une vingtaine de pieds de l'endroit mentionné. |
Cerfs | |||||||||||||||||||||||||||
Cerfs : la vente de viande de chevreuils au magasin de Port-Menier ne fut autorisée qu'en 1926.
On la vendait 15 ¢ la livre. La Consol n'aurait jamais vendu de cette viande à l'étranger (aux États-Unis par exemple). |
Arpenteuse | |||||||||||||||||||||||||||
Arpenteuse : M. Lejeune a été témoin de l'épidémie de 1930.
Il m'a rapporté que seulement le sapin mourait et que le nombre d'arbres morts était considérable à la Pointe du Château et de l'autre côté de la baie, à la Pointe-aux-ivrognes (Cap Henri).
Il coupait ce bois quelques années après, mais il était mauvais pour le chauffage, à cause de nombreuses galeries qu'on y trouvait (cérambycidés). |
Médecin | |||||||||||||||||||||||||||
Médecin : il y avait à l'île à l'époque de Gaston Menier un médecin du nom de Bourret.
Il y était avec sa famille. Il ne demeura à l'île qu’une courte période. Vers 1934-1935, un autre médecin pratiquait à l'île; il se nommait Weissell.
Il se cachait pour effectuer des visites afin que ses patients ne soient pas obligés de verser des honoraires à la compagnie. |
Albert McCormick - animaux | |||||||||||||||||||||||||||
Albert McCormick était en charge de la ferme et, au lieu de maintenir le personnel nécessaire au développement ou au maintien de la ferme, pour des raisons d'économie, il réduisait le nombre d'animaux et ainsi, le besoin de main-d'œuvre.
Il fit disparaître graduellement les animaux, d'abord les poules, puis les moutons, etc. |
Rennes | |||||||||||||||||||||||||||
M. Lionel Lejeune m’informe qu'il y avait encore 14 rennes à l'île en 1946 et qu'ils furent tués par les bûcherons (jobbers).
Wilcox a aboli les fonctions de gardes-chasse en 1946 ; c'est là qu'a commencé le grand braconnage autour de l'île. |
Canons | |||||||||||||||||||||||||||
Il y aurait deux canons à Baie-Comeau provenant d'Anticosti ; le premier est sorti vers 1930, il a été donné à QNS par Townsend et T.B. Fraser (qui allait travailler pour la QNS); le second, vers 1960, par un médecin du nom de [espace blanc].
On ne sait où se trouve exactement ce dernier canon. |
Chateau | |||||||||||||||||||||||||||
Wilcox distribuait avec largesse tous les objets du Château. Il donnait tout et n'avait aucun sens des valeurs ou de l'histoire. Le Château était sans intérêt pour lui. |
Tourisme | |||||||||||||||||||||||||||
Les touristes (surtout américains, durant les années 1930-1945) étaient reçus au Château, où l'on servait un cocktail et un repas.
Ces touristes ne restaient qu'un jour et poursuivaient leur croisière sur le Saint-Laurent. |
Objets du château | |||||||||||||||||||||||||||
M. Lionel Lejeune : il possède un film 8 mm montrant l'incendie du Château. Ce film est en couleur.
Il a également en sa possession l'unique ensemble d'objets de toilette que possédaient Henri et Gaston Menier et une petite table, un miroir pour mettre sur un meuble, une lampe du Château, de même que des lampes qui se trouvaient sur les vérandas. |
Vol de fourrure | |||||||||||||||||||||||||||
Graham : il fit venir des gens du lac Saint-Jean pour surveiller les gardes-chasse afin que ceux-ci ne volent pas de fourrures. Ces « inspecteurs » vérifiaient les captures dans les pièges et comptaient les peaux. |
M. Maréchal (sur photo) | |||||||||||||||||||||||||||
L'homme portant tablier sur une carte postale est M. Maréchal, le valet d’Henri puis de Gaston Menier. Il était français. |
Fer à vendre - 1939 | |||||||||||||||||||||||||||
La compagnie vendit les locomotives, moulins, etc. – tout le fer qu'elle pouvait trouver – en 1939, au coût de 3 ¢ la livre afin d'atténuer les effets de la crise économique.
Les revenus obtenus permettaient de maintenir l'île en état de fonctionnement. C'est au cours du règne de Graham que l'agriculture connut un déclin assez rapide. |
Townsend et Charlie McCormick | |||||||||||||||||||||||||||
Townsend : il arrive à l'île comme gérant en 1929 après le départ de Valiquette.
À cette époque, il y avait un électricien du nom de Bill Rockledge. Charlie McCormick fut nommé chef garde-chasse en 1929.
Le responsable de la ferme Saint-Georges, un nommé Pearson, fut remplacé par Albert McCormick en 1930. M. Jos Martin fut le maître de Charlie et lui enseigna « le tour de l'île ».
À cette époque, 1926-1932 à peu près, il y avait un ingénieur civil à l'île du nom de T. B. Fraser qui alla travailler vers 1932 pour la QNS à Baie-Comeau.
Il possédait des parts de la rivière Natashquan, parts qu'il donna à Charlie McCormick.
Un avion piloté par un nommé Ubright et qui servait à la patrouille de l'île s'écrasa en 1931 ou 1932 à Fox Bay, sur le rivage (dans le goémon). T. B. Fraser était à bord ; le pilote et le passager s'en tirèrent indemnes. |
Odina Richard | |||||||||||||||||||||||||||
Excellent menuisier, il construisit, avec M. Fabien Noël, les camps autour de l'île. |