Lionel Lejeune
Bunk House | |||||||||||||||||||||||||||
Le «Bunk House» : je mentionne à M. Lejeune que les autorités de l'île vont donner l'ordre de démolir le Bunk House situé près du « Pouvoir».
Celui-ci m'imforme que ce camp pour loger des bûcherons a été construit à l'automne de 1926 au moment où M. Malouin est le gérant de l'île. Le neveu de M. McLaren, qui portait le même nom que son oncle, en fut le premier cuisinier.
Les «chore boys» (laveurs de vaisselle, etc.) étaient Lambert et Larose. Ces derniers sont par la suite transférés à l'hôpital (ferme Saint-Georges) et devinrent infirmiers.
De 1926 à 1929, les hommes logeaient au premier, dans le dortoir, et la cuisine ainsi que la salle à manger étaient au rez-de-chaussée.
À l'époque de Townsend (1930-1934), on y a aménagé un garage, la plomberie, la menuiserie et un atelier d’électricité. |
Le club | |||||||||||||||||||||||||||
Le Club : la fondation de l'édifice réservé aux loisirs et connus sous le nom de «Club » a été construite en 1923.
Les fondations ont été en grande partie refaites dans le temps de Wilcox. Le Club a été fermé en 1981 à cause des frais trop élevés d'entretien. |
Vent | |||||||||||||||||||||||||||
Vent : les vents du sud au moment de l'équinoxe entraînent souvent de grosses tempêtes.
Ainsi, en 1932, la rue du Cap blanc fut fortement endommagée et les caves des maisons, inondées.
L’eau détachée des vagues venait s'abattre dans les vitres de la maison de Bernard Lejeune ainsi que dans toutes celles du Cap blanc. |
Ouvriers - Havre St-Pierre | |||||||||||||||||||||||||||
Ouvriers : plusieurs des ouvriers (c'est-à-dire une grande partie de la main-d'œuvre) qui travaillaient à l'île au cours des années 1910-1930 étaient originaires de Havre-Saint-Pierre.
Ils étaient engagés par Tancrède Girard, dont l'épouse était originaire de cet endroit. Les gens arrivaient avec seulement un marteau et une scie et lorsqu'il quittait l'île, ils emportaient avec eux un coffre plein d'outils. |
Lionel Lejeune - photographe | |||||||||||||||||||||||||||
M. Lionel Lejeune : photographe à l'île. Alors âge de 15 ans, il avait l'habitude de se rendre tous les samedis dans les différents camps de bûcherons pour y photographier ces derniers.
M. Lejeune prenait des photos 5×7 qu'il vendait 25 ¢ chacune. Son père lui prêtait l'appareil et les revenus étaient remis à sa mère, qui lui remettait ensuite le nécessaire pour s'acheter du matériel photographique.
Les camps étaient principalement situés de la Pointe-aux-ivrognes jusqu'à la plaine du 3-milles, près de Rentilly, c'est-à-dire situés entre la Manardière et Rentilly.
On y trouvait quatre jobbeurs, dont MM. Jimmy et Elplige [?] Tremblay et Veillette. |
Camps de bucheron | |||||||||||||||||||||||||||
L'ingénieur forestier de l'époque était un monsieur Gosselin. Jimmy et Elpige Tremblay étaient de Chicoutimi.
Il y avait d'autres jobbeurs, dont Narcisse Gagnon de Longue- Pointe de Mingan et un nommé Mious du Nouveau-Brunswick. M. Mious avait l'habitude de dire chaque fois qu'il parlait de son grand ami Narcisse Gagnon : « nous deux Narcisse… ».
On trouvait les ouvriers forestiers suivant le long de la rivière Plantain : Marcel Dufour et M. Gérard, ce dernier sur le chemin de la Ménardière en direction du lac Plantain.
Il y avait également Alex Gagnon et Arthur Dufour ; ce dernier était accompagné de sa mère et de sa sœur; il bûchait depuis le Camp de M. Menier situé à la Pointe-aux-ivrognes.
Sur un cap situé de l'autre côté de la baie Ellis, face au quai, il y a une petite anse connue sous le nom de l'Anse-aux-Alligateurs [?]. Le camp était situé sur le cap et un M. Mercier y bûchait. |
Camps de bucheron | |||||||||||||||||||||||||||
La première année d’exploitation à l'île (en 1926-1927), la Compagnie avait deux principaux camps.
L'un, situé près de la Plaine des 3-milles (entre la Ménerdière et le lac Plantain), était dirigé par M. Morin et l'autre, sur le chemin de la rivière Canard près de la baie des Navots (en face de l'endroit où on avait fait échouer la barge Alaska), était dirigé par un M. Laflamme. |
Alcool - permis | |||||||||||||||||||||||||||
À cette époque, pour avoir de la boisson alcoolique, il fallait obtenir un permis au Bureau de l'administration (époque de Valiquette et de McLaren).
Seuls les gens qui n’étaient pas originaires de l'île avaient besoin d'un permis pour s'acheter de la boisson, y compris de la bière. Ce système de permis a duré jusqu'à l'époque de Wilcox (1946-1954).
À l'époque de Valiquette, c'était son secrétaire, M. Verreault, qui donnait les permis. À l’époque de Wilcox, c'était Albert Bergeron (ce dernier aurait fait beaucoup d’argent).
L'exigence d'un permis n’exista qu’aux périodes d'exploitation forestière. Pas dans le temps de Townsend et Graham.
En 1927-1929, il y avait un petit restaurant dans le Club ; on y vendait de la bière.
Le restaurant était administré par Stanislas Valiquette, frère du gérant de l'île. |
Chasse aux renards | |||||||||||||||||||||||||||
Les jobbeurs chassaient le renard sans piège ou fusil. Il fixait un gros hameçon à l’extrémité d'une broche solide (à foin) que l'on appâtait avec un morceau de viande. Le renard était pris comme un poisson… |
Chasse aux cerfs | |||||||||||||||||||||||||||
Le garde-chasse Joseph Lejeune avait l'habitude de faire le tour des camps de bûcherons (durant l'hiver 1926-1927) et tuait les cerfs requis pour nourrir les hommes.
Cependant, les jobbeurs en prenaient également au collet. |
Alfred Ouellet, capitaine | |||||||||||||||||||||||||||
Le capitaine du Jolliet, M. Alfred Ouellet, fut aperçu en train de pêcher la truite dans un ruisseau.
Graham lui fit enlever sa canne à pêche par le garde-chasse.
Le capitaine Ouellet habite maintenant Charlesbourg. |