Eugène Chevalier jr
Georges Duguay
C'est en compagnie de Messieurs Eugène Chevalier et Georges Duguay que je visite la Pointe du Château, Baie-Sainte-Claire et l’Anse-aux-fraises. Je passe ensuite toute la soirée à converser avec M. Chevalier. Voici les notes recueillies sur la petite histoire de l'île.
Maison des Lejeune | |||||||||||||||||||||||||||
C'est vers 1922 que la maison des Lejeune fut déménagée dans « le bas de la côte ».
On a ensuite construit de nouvelles maisons la même année (1922), dont celle de Bernard sur le même emplacement que la première maison de ce dernier (celle de Gamache et du capitaine Setter).
Les anciennes maisons étaient trop petites pour loger les familles jeunes.
C'est en construisant le chemin face à ces maisons que l'on a découvert sept squelettes (d’Amérindiens), dont un mesurant près de sept pieds.
Il fut rassemblé par le docteur Martin; il manquait un os. On ne sait pas ce qu'il est advenu de ce squelette, les autres furent remis en terre. |
Maison de Jean Poulin, Servêtre | |||||||||||||||||||||||||||
La maison de M. Jean Poulin a été construite pour le jobber Koko en 1910, il fut remplacé par Swain, qui est cependant demeuré dans le grand camp.
M. Servêtre (?) a ensuite habité cette maison. |
Maison de Bernard Lejeune et Gamache |
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La maison près du rivage (celle de Bernard), qui existe toujours, est construite presque sur l'endroit où se trouvait la maison de Gamache.
Il y avait l'espace « d'une voiture » entre la maison de Bernard et celle de Joseph. Cette dernière maison était, à l'époque de Gamache, une « dépendance » ou un hangar qui fut aménagé par Henri Menier pour loger ses cuisinières et ses autres valets.
Henri habitait la maison de Gamache en attendant la construction de la Villa. Il avait également fait réparer la maison principale. |
Maison de Henri Poulin, Arthur Renaud |
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La maison qu'habite actuellement M. Henri Poulin fut construite pour Arthur Drolet, douanier, en 1910. Arthur Renaud y a demeuré vers 1920. |
Train | |||||||||||||||||||||||||||
La Decauville a disparu vers 1947. Wilcox l'aurait vendue et elle serait probablement en Ontario.
Le train à gazoline qui fonctionnait toujours en 1946 fut également « déportée » par Wilcox.
Ce train avait été obtenu à la compagnie Eddy Matches de Hull. Le neveu de Francis Goudreault, alors âgé de 12 ans, s'est noyé lorsqu'il plongea au bout du quai avec la Decauville; le levier de commande lui a perforé la tête |
Alaska échoué Baie-Ellis | |||||||||||||||||||||||||||
L'Alaska s'est échoué dans la baie Ellis et M. Jacques Menier y mettait de la viande pour attirer les ours. Elle fut incendiée en 1923. |
Chaland Alaska et La Simone | |||||||||||||||||||||||||||
C'est la compagnie McCoil (?) de Québec qui construisit la chaudière (boiler) de la barge Alaska.
Cette chaudière fut conservée longtemps dans le sous-sol du club. Menier ne voulait pas la vendre. L'Alaska était un chaland pour le transport du bois. Il en est de même du chaland La Simone.
Ces deux bateaux transportaient 150 cordes de bois, ce qui demandait 15 jours pour terminer le chargement (manuel). Ces chalands étaient remorqués par le Savoy jusqu'à Clarke City.
Le Savoy se rendait alors à Québec et reprenait les deux chalands vides à son retour. Le bois de pulpe venait de la scierie de la Rivière aux castors.
La Simone s'est échouée à la rivière Canard (rive ouest de l'embouchure). Quelques ouvriers ont habité dans la barge avant qu'elle ne soit brûlée en 1916 (monsieur Chevalier avait 12). |
Port-Menier, maisons | |||||||||||||||||||||||||||
La maison présentement habitée par le directeur de l'île, M. Pierre Levac, fut construite pour M. McLaren en 1926, mais ne fut jamais habitée par ce dernier.
C'est M. Valiquette qui s'y installa en 1927. Elle porte d'ailleurs le nom de maison Valiquette.
Entre Port-Menier et le Château, on retrouvait la « maison du docteur » ou « maison blanche », puis la maison de Ashbaugh, qui fut habitée par M. Alfred Malouin et ensuite par le capitaine Pelletier, puis Wilcox.
Elle fut démolie vers 1954, car le gérant de l'île à l'époque, Laurent Girard, n'en voulait pas. Cette jolie maison a ensuite porté le nom de « maison Wilcox ».
La maison où habite Mme Leida Richard et celle de Mme Lorenzo Duguay (mère de Roland, etc.) ont été construites en 1927 sur l'emplacement de l'ancienne patinoire.
On remarque que le sol est surélevé à cet endroit; ceci avait pour effet d'empêcher l'amoncellement de la neige. Ce travail avait été fait à la main.
Les sept autres maisons identiques ont été construites à l'aide des matériaux du « grand camp ». |