Eugène Chevalier jr
Gibier à plume - Zédé | |||||||||||||||||||||||||||
Martin-Zédé, au cours de la chasse au gibier à plumes, se camouflait sur les rives de la baie Ellis et attendait les canards qui étaient chassés des champs de la ferme Rentilly par les enfants du gérant à la ferme.
Les oiseaux chassés des champs de blé allaient chercher refuge et nourriture dans la Baie Ellis.
Martin-Zédé ne tuait que pour ses besoins et jamais pour le plaisir d'abattre des oiseaux.
Il avait également fait creuser une cache dans un champ de la ferme Rentilly d'où il attendait les outardes qui y venaient manger du grain. |
Chemin de fer - personnel | |||||||||||||||||||||||||||
Personnel du chemin de fer : le chauffeur, le conducteur, le breakman (l’aiguilleur) et le dispatcher.
Ce dernier transmettait les directives qui étaient lues par le breakman et le conducteur.
Comme le nom l'indique, le conducteur était aux commandes de la locomotive; le chauffeur avait la tâche de mettre le carburant (bois ou charbon) dans la chaudière pour faire marcher la locomotive; le breakman avait pour tâche d'attacher et de détacher les wagons, de tourner l'aiguillage pour engager le train sur une voie secondaire, d'immobiliser des wagons par l'application des freins, etc. |
Locomotives 1, 4 et 5 | |||||||||||||||||||||||||||
De 1919 (après la fin de l'exploitation forestière) à 1926, une seule locomotive était en usage : l'Anticosti N°1.
Elle servait au transport des Menier lors de leurs visites et au chargement des bateaux.
La locomotive N°4 a été remise en service en 1924 pour une courte période, au moment du creusage du canal situé à l'arrière de l'hôtel actuel.
La locomotive N°5 était, avant sa venue, attachée au transport des passagers de Québec au lac Saint-Jean. C'était le continental ou Grand Tronc. Elle était défectueuse, un cylindre ne fonctionnait pas bien. |
Chevalier fils | |||||||||||||||||||||||||||
M. Chevalier fils me raconte qu'il travaillait tellement qu'il a été 15 ans dans le village sans jamais rencontrer des familles ou des membres de certaines familles.
Le budget annuel de 1935 à 1945 était de 50 000 $..
En 1920 débuta le travail de M. Chevalier comme conducteur sur le chemin de fer. La voie ne se rendait qu’au 16-milles. C'est là que les wapitis ont été transportés pour les éloigner du village.
Les 6 milles de chemin de fer qui ont été enlevés entre le 16-milles et le lac Valiquette (22-milles) ont été utilisés pour construire les embranchements du Whitehead et du Princeton. |
Drave au temps Menier | |||||||||||||||||||||||||||
À l'époque des Menier, on n'a jamais dravé une rivière, cela était interdit; on conservait la faune avant tout. Cela aurait été un scandale que de draver une rivière.
On a toléré la mise en flottage du bois sur le lac Saint-Georges où le surplus était entreposé durant l'hiver, puis dirigé vers le moulin au printemps.
On n'a jamais déposé une « pitoune » dans la baie Ellis à l'époque des Menier. |
Salaire - Menier - fin | |||||||||||||||||||||||||||
« C'est les 31 juillet à minuit de l'année 1926 que Menier a cessé de payer le salaire des gens de l'île. » |
Baie Ste-Claire 1926 | |||||||||||||||||||||||||||
En 1926, il ne restait plus que les familles suivantes à Baie-Sainte-Claire : les familles de Lorenzo Duguay, M. Bezeau et André James. |
Loco Shop |
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À même la Loco Shop, il y avait la shed à fer, l’Office et la cuisine.
Le gérant en 1926 était un M. McLaren, personne fort aimable.
Il fut remplacé par un M. McCreman (surintendant de la Wyagamak).
M. Bob Rolly, chef des travaux, a quitté l'île en même temps que McLaren.
À cette époque, il y avait également Faure et Michaud. |
200 paresseux |
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De 1926 à 1929, il y avait parfois jusqu'à 200 hommes qui ne voulaient pas travailler une fois arrivés sur l'île.
On gardait ces gens dans l'ancien grand camp (qu’on a transformé plus tard en maisons) près du club avant de les retourner sur le continent par bateau. |
Grand Jobber |
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Le Grand Jobber avait un contrat (comme Koko, 50 000 cordes). Il engageait lui-même ses jobbers (sous-contractants).
Le Grand Jobber arrivait à l'île à l'automne avec une dizaine d'hommes pour construire des camps en bois rond et autres cabanes pour chevaux, bateaux, pour les magasins et entrepôts, sur le territoire qui lui était assigné.
Les sous-contractants arrivaient aussitôt les installations du Grand Jobber terminées.
Le Grand Jobber arrivait toujours avec sa nourriture, les chevaux, le foin et les outils nécessaires à la coupe.
La Compagnie ne fournissait rien, sauf l'abri (maison) pour le Grand Jobber (la maison où habite présentement Normand Poulin a été construite pour un Grand Jobber, Koko) et un abri temporaire pour les sous-contractants en attendant la fin de la construction des camps en forêt. |
Bucherons et camps |
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À l'époque de Menier (1910-1918), où l'on fit de l'exploitation forestière (Ashbaugh), on fit construire un grand camp dans le village de Port-Menier pour loger les bûcherons, les célibataires et les ouvriers de l'usine à pulpe.
Les camps furent construits en forêt au fur et à mesure que l'exploitation s'éloignait du village.
Les bûcherons étaient surtout originaires de Havre-Saint-Pierre à cette époque. De 1926 à 1930, les contracteurs et les bûcherons venaient principalement du lac Saint-Jean; de 1946 à 1971, surtout de Gaspésie. |
Voie ferré |
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La voie ferrée aboutissait le long du canal Saint-Georges où le bois de 12 pieds était déversé, puis dravé jusqu'à l'usine.
À plusieurs endroits, la voie ferrée reposait sur des pilotis pour amoindrir l'angle des pentes.
Il y avait une voie surélevée sur la rive sud du lac Saint-Georges et on y déversait le bois. |
Parc à Renard |
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Le grand parc à renard (600’x600’) aurait été construit pendant la guerre 14-18 (j'en doute !). Il est probable que Horacio Malouin a choisi le site et fait construire le parc. |
Gérant Graham |
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D'après M. Lucien Martin, à l'époque de la crise et du gérant Graham, ce dernier faisait redresser les clous que des employés ramassaient sur le chemin, dans ou sur les maisons du village et des fermes.
M. Graham visitait les contremaîtres et pouvait se rendre en voiture à cheval sur le plein jusqu'à la rivière Jupiter et ensuite remonter avec son cheval jusqu'au camp des 30-milles surprendre les employés au travail. Il n'avait confiance qu’en lui-même.
Souvent, il descendait de voiture et marchait plusieurs milles pour ne pas épuiser son cheval. Il était bon administrateur. |
Lait et crème |
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« Le lait et la crème que nous donnaient les vaches de l'île étaient bien plus riches que ceux de l'extérieur. » |
Gardiens français |
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En 1908, il y avait des gardiens français (de Saint-Pierre-et-Miquelon) autour de l'île (Le Gouanec, Le Rouzès, etc.). Certains furent congédiés. |
Socs de charrue |
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Les socs de charrue trouvés à l'arrière de la ferme Saint-Georges et dans le dépotoir à l'arrière du Cap blanc étaient des charrues à neige apportées à l'île par l'Anticosti Corporation en 1927. Elles étaient traînées par un tracteur. |
Électricité - Turbine |
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La turbine pour l'électricité fut construite en 1922 et terminée en 1923.
Cette turbine fournissait l'électricité au château et pour quelques rares personnes du village. Elle a fonctionné jusqu'en 1926 pour être remplacée par un moteur diesel jusqu'en 1933, puis utilisée à nouveau jusqu'en 1945.
On trouve dans le canal près du barrage un bloc de béton percé d'un trou cylindrique : c'est le socle de la turbine.
Un canal en bois (4’x4’) amenait l’eau du barrage jusqu'à la turbine pour l'actionner. Le barrage du canal fut construit en 1910 pour les besoins de l'usine à pulpe.
On dravait le canal, car c'était là que le bois de 12 pieds était déversé par le train. |
Lignes électriques |
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M. Jean Poulin m’informe qu'à une certaine époque, il y eut un fil téléphonique tout le tour de l'île.
Il me dit que durant les années 1930, on a construit une ligne assez rudimentaire (c'est-à-dire une broche fixée à des arbres au lieu de poteaux de cèdre) entre Fox Bay et la Pointe Nord.
Cette ligne eut une durée éphémère, faute d'entretien. Bref, pour une période de quelques années seulement, l'île fut ceinte en entier d’une ligne téléphonique.
L'autre section de l'île, depuis Baie-Sainte-Claire jusqu'à Fox Bay, en passant sur la côte sud, fut installée vers 1924-1925 lors de l'établissement des gardes dans les camps des rivières.
De fait, cette ligne fut installée par le gouvernement canadien pour relier par télégraphe les phares de Pointe-Ouest, de Pointe Sud-Ouest, et de Heath-Point (connu également sous le nom de phare de la Pointe-aux-Bruyères).
Cette ligne téléphonique servait de ligne pour les gardes durant quelques heures tous les soirs à compter de 7 heures. |
Chef garde |
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M. Francis Boudreault a été chef-garde jusqu'en 1923, puis remplacé par M. Galibois. |
Panhard-Levasseur |
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M. Lucien Martin me raconte qu'au début des années 50, un type venait à l'île (pendant une période de cinq à six ans) faire des recherches pour la plaque de platine de la voiture Panhard-Levasseur de Menier.
Son père l’aurait caché sous la porcherie ou dans un autre bâtiment de la ferme et ne l'aurait pas amenée à Québec comme on le prétend depuis toujours. |
Barrages |
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Les barrages de la Petite Rivière, de la rivière Canard, de la rivière Becsie et de la rivière Plantain ont été construits par la Compagnie en 1927-1926 pour transporter le bois jusqu'à la mer, et de là jusqu'à la baie Ellis. |
Pêche |
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La petite pêche fut active jusqu'en 1922 et faisait vivre honorablement deux hommes. Le responsable de cette petite pêche était
M. Eugène Chevalier père, qui fut remplacé par McQuinn en 1920-1922 (chef des pêcheries). Le tout prit fin en 1922 ou 1923. |
Baie Ste-Claire |
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La famille Chevalier a habité Baie-Sainte-Claire jusqu'en 1905. M. Chevalier père demeurait dans la grande maison située du côté nord du ruisseau, à côté de la menuiserie.
Dans la même maison, il y avait la forge, la shed à fer et l'habitation de Placide Duguay (plan). |
Moulin à scie |
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Le chemin de la rivière Canard (de Port-Menier à la rivière Canard) a été vraiment construit au début des années 1910. Le moulin à scie de la Canard était encore fonctionnel en 1922.
Ce moulin à scie fournit tout le bois nécessaire à la construction des camps et pavillons autour de l'île.
Le bois était plané à l'aide d'un planeur magnifique pour l'époque. Tous les camps et pavillons (maison) construits autour de l'île l'ont été avant 1926 de même que les nombreux petits camps.
En 1946, Wilcox a cessé d'entretenir ces maisons et ces camps autour de l'île. |
Règlement - bûcher |
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« Dans le temps des Menier, il était interdit de bûcher à moins de trois milles du village et à moins de un mille de la mer. |
Employés |
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Camp de Jack le Trèfle : le camp de Jack le Trèfle se trouvait sur le chemin de la rivière Canard. Il est l'oncle de Fabien Noël.
Une partie a été buchée vers 1900 pour alimenter le moulin à scie Joliet, dont le bois a servi à construire des premiers édifices de Port-Menier.
Louis Hudon, président de la compagnie P.T. Légaré de Québec a travaillé à l'île en 1910 pour Ashbaugh.
Un certain Delphis Fournier a été comptable à l'île en 1920. |