Notes : À la suite de la conférence donnée à la Société de géographie de Québec, le 17 mars 1976, j’ai établi un contact avec Mme Christine Ellissen (amie de Jean Gauthier), dont le père, photographe très connu, est né à l’île d’Anticosti. Il a fait un reportage sur l’île dans un numéro de Perspective.
La grand-mère de M. Ellissen était sage-femme à l’île d’Anticosti à l’époque des Menier. Elle avait épousé le forgeron de l’île, M. Lessard, et eut neuf enfants. André Dufour a fait un reportage sur la grand-mère.
Arthur Renaud - mourant | |||||||||||||||||||||||||||
Visite à l'hôpital (Hôtel-Dieu). M. Renaud est mourant. Il me reconnaît, mais ne peut converser.
On conserve peu d’espoir de le guérir et la fin serait proche. C’est triste de perdre un si bon ami et un homme qui conservait un attachement remarquable à l’île Anticosti. |
Demoiselles Paquet | |||||||||||||||||||||||||||
Je ramène les deux demoiselles Paquet à leur domicile; elles habitaient au second étage de la maison de M. Renaud.
Ce dernier m’a souvent parlé de ces deux personnes comme étant des amies de longue date et dont les parents d’origine française ont habité l’île.
J’ai eu une longue conversation avec ces deux demoiselles septuagénaires. Elles sont les petites-filles de M. L. G. Comettant, premier gouverneur de l’île d’Anticosti.
M. Comettant était le père de six enfants, cinq filles et un garçon. L’une des filles (Renée) a épousé un M. Henri Paquet de Québec; ce dernier travaillait à l’île d’Anticosti comme comptable.
Ils eurent deux filles et deux garçons, dont l’un est mort à 26 ans.
Les demoiselles Paquet me parlent de souvenirs rattachés à leur grand-père, excellent musicien qui composait de la musique, mais qui ne pouvait se relire et jouer.
Né à New York, il ne savait pas un mot d’anglais. Le père et la mère de M. Comettant étaient écrivains et musiciens : le Tout-Paris accourait écouter chanter Mme Comettant (Olivia (er?) Comettant). Elle me raconte que le fameux Garnau (?) s’est brisé l’épaule chez M. Comettant en juillet 1875 et y passa trois semaines en convalescence.
Il envoya une bague en cadeau à M. Commettant que les demoiselles Paquet possèdent toujours.
M. L.-O. Comettant passa huit années à l’île (1896-1903) comme gouverneur et ce furent des années pénibles pour ce dernier qui y laissa sa fortune faite comme navigateur; ses relations avec Martin-Zédé n’étaient pas très bonnes.
Il retourne en France en 1903, laissant derrière lui une fille qui avait épousé M. H. Paquet. M. L-O. Comettant mourut en 1926, pauvre; il habitait à Asnières.
Le fils unique de M. Comettant vit toujours, de même que deux de ses cinq filles.
La mère des deux demoiselles Paquet mourut à Québec en 1965. M. Paquet était gérant du théâtre Capitol (connu auparavant sous le nom d’Auditorium) et ensuite du Théâtre (cinéma) canadien.
Il mourut à 55 ans, en 1934; il était diabétique. Un de leurs cousins, M. Fernand LeBailly, a vécu un certain temps à l’île où il fit quelques visites.
Il est mort durant la guerre 1914-1918 de façon héroïque, dans son char d’assaut.
Une seconde fille de Mme L.-O. Commettant (troisième de la famille), Georgette, épouse un M. Joseph Laurin, gérant de la compagnie Paquet de Québec. Georgette était une grande violoniste et donnait des concerts à l’Auditorium de Québec (aujourd’hui le Capitol). |