James Duguay et Leda Richard | ||||||||||||||||||||||||||
Le père de Mme Leda Richard est arrivé à l’Anse-aux-fraises le 1er juin 1874. Son nom était James Duguay.
Il fut tout d'abord professeur d'école puis, lors de l'arrivée des Menier, rattaché au magasin de Baie-Sainte-Claire puis à celui de Port-Menier.
Mme Richard est née à l’Anse-aux-fraises, puis est déménagée avec ses parents à Baie-Sainte-Claire à l'âge de 19 ans. Elle a travaillé 17 ans comme cuisinière l'été à la rivière Jupiter (camps du 30-milles).
Son époux travaillait comme cuisinier également, mais était menuisier de métier. Elle me dit que les gens de l’Anse-aux-fraises étaient, pour la plupart, originaires du Nouveau-Brunswick. |
Martin-Zédé et Lejeune | ||||||||||||||||||||||||||
Martin-Zédé était, selon elle, peu aimé des gens de l'île. Il les « clairait » sans aucune enquête préalable lorsqu'il recevait de mauvais rapports sur eux.
Il avait un lac pour chasser le canard dans la « grande plaine » située près de l’Anse-aux-fraises.
Il avait un valet, M. Bernard Lejeune, dont la seule fonction était d'attendre l'arrivée de Martin-Zédé au printemps et de s'assurer que tous ses besoins étaient satisfaits. Il l’accompagnait à la chasse, à la pêche, etc. pour s'occuper de tous ses désirs.
Un autre Lejeune, M. Joseph Lejeune, s'occupait des chevaux (écurie) et de l'entretien du Château. |
Château Menier | ||||||||||||||||||||||||||
Le sous-bois qui entourait le Château était complètement dégagé de bois, de troncs d'arbres morts, les arbres étaient émondés jusqu'à la hauteur d'un homme afin que l'on puisse circuler librement dans ce véritable parc.
Les chemins qu'on y retrouve encore servaient aux promenades à pied ou à cheval des Menier et de leurs invités. M. Georges Duguay y a travaillé à l'entretien pendant deux étés.
Martin-Zédé avait construit, sur le ruisseau Diane, près du Château, un abri pour favoriser la présence des truites et c'est là que les invités venaient pêcher. |
Château Menier, eau | ||||||||||||||||||||||||||
Il y avait une roue qui, encastrée dans un barrage, servait à pomper l'eau au Château.
Cette roue de bois (pleine) tournait grâce au passage de l'eau du ruisseau Diane qui actionnait un levier joint une pompe foulante; l'eau était amenée par un compte en (tuyau de métal enfoncé sous terre) dans un réservoir au Château.
Au côté de cette roue, il y avait un « pouvoir » sur pilotis pour l'électricité du Château. |
Gaston Menier et famille | ||||||||||||||||||||||||||
D'après Mme Richard, M. Gaston Menier n'est venu qu'une seule fois à l'île; il n'aimait pas l'île et c'est son fils Georges qui a, grâce à son intérêt pour Anticosti, maintenu l'île pendant une vingtaine d'années.
Gaston avait deux fils, Georges et Jacques. Ce dernier est venu à l'île, probablement en voyage de noces. |
Églises | ||||||||||||||||||||||||||
Église de Baie-Sainte-Claire : c'est la salle de danse ou salle des loisirs de Baie-Sainte-Claire qui servit à la construction de l'église de ce village.
Tandis qu'à Port-Menier, ils ont utilisé l'entrepôt No2 (la moitié de celui-ci; le bas de l'autre moitié servait d'école et le haut, d'habitation pour les institutrices).
L'église de l’Anse-aux-fraises fut terminée par Mgr Guay. |
Anse-aux-Fraises | ||||||||||||||||||||||||||
En 1920, il ne restait presque plus de familles à l’Anse-aux-fraises. (Plan du site). |
Coup de fusil, coutume | ||||||||||||||||||||||||||
Il y avait une coutume, du moins au camp du 30-milles (Jupiter) : on accueillait les touristes par un coup de fusil tiré en l’air à leur arrivée comme à leur départ. |
Allemands, 1937 | ||||||||||||||||||||||||||
Georges Duguay me dit qu'en 1937, le train avait été utilisé pour conduire les Allemands au 9-milles et que, de là, ils explorèrent la forêt. Le train pouvait se rendre uniquement au 14-milles; le reste de la voie était trop endommagé.
M. Tancrède Girard et deux autres personnes reçurent une montre de poche comme gage de remerciement de la part des Allemands. Sur le dos de la montre, on avait gravé le profil de l'île d'Anticosti.
Les Allemands ont fait des sondages à la rivière Jupiter, à la Becsie et à Baie-Sainte-Claire. |
Exploitation forestière | ||||||||||||||||||||||||||
Georges me dit que les rivières Plantain, Petite Rivière, Canard et Becsie étaient dravées à l'époque des Menier (Ashbaugh 1910-1918).
On perdait beaucoup de bois dans la mer lors du remorquage vers Port-Menier.
Après 1946, les chevaux ont disparu de l'exploitation forestière pour être remplacés par des camions. |
Quai | ||||||||||||||||||||||||||
Il fut élargi par la Consol en 1946. Le Warf Cargo fut commencé en 1926 et terminé en 1927.
À l'époque d'Henri Menier, mais qui avait seulement la largeur d'un train (le Decauville) et trois pieds de plus de chaque côté de la voie.
Il y avait deux endroits aménagés comme voie d'évitement; il y en avait un autre au bout du quai. |
Bateau, bois | ||||||||||||||||||||||||||
Le bateau qui portait le nom Alaska appartenait à Henri Menier; il transportait le bois de pulpe de l'île à Clarke City (Sept-Îles).
Le bateau Simone était également un chaland pour transporter le bois.
Le Savoy remorquait parfois des chalands jusqu'à Clarke City.
Il se rendait à Québec et ramenait à son retour les deux barges à l'île. Le bateau Alaska a été fabriqué par le Boiler Maker McKay. |
Agriculture, miel | ||||||||||||||||||||||||||
M. Mercier s'occupait de l'élevage des abeilles et avait un grand rucher. Il vendait le miel en fût au magasin. M. Lapipe s’occupait des chèvres. |
Pointe-aux-ivrognes | ||||||||||||||||||||||||||
Toponymie : le nom de Pointe-aux-ivrognes a été donné par Henri Menier en l'honneur d'un de ses employés, un dénommé Lapointe, qui adorait l'alcool. |