Roger Samson | |||||||||||||||||||||||||||
M. Samson fut de nombreuses années à l'emploi du ministère canadien des Transports comme officier de radio à l'île d'Anticosti (de 1942 à 1952), sur le brise-glace Ernest-Lapointe (3 ans), etc.
Il s'intéresse à l'histoire du chemin de fer et est membre de plusieurs associations historiques, telles que la Canadian Railroad Historical Association.
Son père était chauffeur de locomotive; un de ses frères est très connu du monde de la chanson, Robert L’Herbier.
Quelques mois après son arrivée à Anticosti au printemps de 1942, il épouse Armandine Lejeune, fille de Joseph Lejeune.
Elle est née en 1917 et me raconte que son père désirait beaucoup faire instruire ses enfants. « C'est le seul héritage que je pourrai leur laisser », disait-il.
Sauf en ce qui concerne son frère Bernard, tous les membres de la famille reçurent une bonne éducation. M. Samson conserve un heureux souvenir de ses onze années comme officier de radio à l’île.
Son bureau était une petite maison retirée à l'arrière du Bureau de l’administration. |
Balises (beacon) | |||||||||||||||||||||||||||
Il télégraphiait les messages de l'île en plus de participer à la surveillance de 10 beacons (balises) situées sur l’île et dans tout l'est du Canada.
Si la balise retardait de quelques secondes, on en avisait les responsables.
Les gardiens de phare devaient également se rapporter à 9h20 du matin et à 9h20 du soir.
Ceux qui avaient des messages à transmettre à Port-Menier profitaient de cette occasion pour le faire.
La surveillance des balises s’appelait le « monitoring » (sont-ils exactement sur la bonne fréquence ? la mise en marche est-elle synchrone ?).
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Les salaires | |||||||||||||||||||||||||||
Il connaissait les salaires de tous les gens de l'île et leur histoire. De 1942 à 1944, Tancrède Girard gagnait 100 $ par mois, Camille Lejeune, Eugène Chevalier et Charles Boudoul gagnaient chacun 80$ par mois, et la main-d'oeuvre générale 60 $. |
L'éducation | |||||||||||||||||||||||||||
Mme Samson me dit que seulement les familles suivantes insistaient pour que leurs enfants reçoivent une éducation à l'extérieur de l'île :
les familles de Jos Duguay, Joseph Lejeune, Philippe Leblancq et Placide Duguay. |
3 ex-religieux | |||||||||||||||||||||||||||
M. Samson me raconte qu'au moment de la dissolution d'une communauté religieuse en France, vers 1926, trois membres de cette communauté ont décidé, comme laïques, d’émigrer au Canada. Il s'agissait de Ancet [?] Guillot, de M. Thomas et de M. Jean Bart.
Ces deux derniers ont fondé des écoles de secrétariat et d’agents de bureau.
Ces écoles (business school) donnaient l'enseignement en langue anglaise (Bart School).
Quant à M. Guillot, il trouve un emploi sur le Fleurus (commissaire de bord); il y travaille environ un an puis est transféré à Port-Menier comme gérant de l'entrepôt. |
Joseph Lejeune | |||||||||||||||||||||||||||
Lorsque Joseph Lejeune épousa Ernestine Mercier à Grande-Rivière en 1899, il passa le premier hiver (1900) à la rivière Chaloupe.
Son beau-père, Olivier Mercier, veuf, avait décidé de venir à l'île avec sa fille pour y passer l’hiver. Ernestine et Joseph ne se sont pas mariés en même temps que Bernard, mais trois semaines plus tard.
Joseph dut revenir à Grande-Rivière trois semaines après le mariage de son frère. |
Chemin de fer | |||||||||||||||||||||||||||
M. Samson envisage de publier un article sur l'histoire du chemin de fer d'Anticosti.
Cette histoire sera publiée dans la revue Canadian Rail.
M. Samson me dit que la locomotive Décauville est arrivée à l'île vers 1897.
Cette locomotive à voie étroite (environ 1 mètre) était toujours dans le sous-sol du Club en 1947. Puis elle a disparu.
Elle avait un moteur à gazoline. La locomotive Anticosti No1 aurait été démantelée en 1932 (?).
Une locomotive à gazoline avait été achetée en 1926 et aurait servi jusqu'en 1945.
Cette année-là, il restait toujours 10 milles de chemin de fer.
Il prétend que seulement 65 milles de chemin de fer ont existé sur l'île. |
Météo - Pointe sud-ouest | |||||||||||||||||||||||||||
La seule station de météo sur l'île était à la Pointe Sud-Ouest. |
Télégraphiste - Chaloupe | |||||||||||||||||||||||||||
En 1900, le télégraphiste à la rivière Chaloupe était un célibataire du nom de Bradley. |