Antoinette Malouin | |||||||||||||||||||||||||||
Antoinette Malouin : fille d’Horatio Malouin, née à Baie-Sainte-Claire en novembre 1911, aujourd'hui âgée de 67.
Elle fit ses études primaires à la Baie-Sainte-Claire où elle eut pour maître enseignant M. Le Rouzès (faux).
Elle poursuivit ses études à Port-Menier en 1919 lorsque le gouverneur, le médecin et l'instituteur furent déménagés là-bas.
Antoinette fit ses études d'infirmière à l'hôpital Saint-Luc de Québec [Montréal ?] (Dr Paquet) au milieu des années 1930. Elle vint s'établir à Québec en 1938. |
Baie Ste-Claire | |||||||||||||||||||||||||||
Elle se souvient des familles qui habitaient les maisons de Baie-Sainte-Claire à cette époque. Une photographie prise au moment des olympiades du 14 juillet montre l'emplacement des maisons où habitaient les personnes suivantes [plan sommaire] : Henri Noël, Horacio Malouin, Césaire Richard, M. Trépanier et M. Lelièvre.
Elle se rappelle aussi très bien de la résidence du gouverneur d'Anticosti, son grand-père, M. Alfred Malouin, dont la deuxième épouse fut Odile Ferland [dessin de la maison].
À l’arrière de la maison, il y avait une bâtisse appelée dépendance, peut-être reliée à la résidence par un couloir.
Cette dépendance avait trois portes qui donnaient accès à la buanderie, à la remise et à la chambre froide ou garde-manger.
Lorsqu'on faisait un lavage, un employé faisait chauffer l'eau, etc.
Le bois de cette magnifique résidence fut transporté par des pêcheurs au Havre-Saint-Pierre ou à la rivière Tonnerre pour la construction de maisons.
Mme Lorenzo Duguay a été préposée au bureau de poste et télégraphe (maison près de la mer et du ruisseau).
La maison que l'on peut voir sur une des photos et qui se caractérise par une horloge dans le pignon, photo sur laquelle on voit des gens qui entrent à l'église, c'est la « Maison des commis ».
La maison de Baie-Sainte-Claire et de l'administration a servi d'école pendant un certain nombre d'années, entre 1915 et 1920 ou 1925, tandis que l'école était utilisée en partie comme église.
La maison de l'Administration fut, après cette période, utilisée à la fois comme entrepôt pour les pêcheurs et comme magasin général (pour les pêcheurs également).
Ce magasin était la propriété de M. Gaston Menier.
Il y avait un chemin qui se rendait de Baie-Sainte-Claire au sanatorium (le sentier des amours) et un autre se dirigeait vers le lac à la Marne.
Les chevaux ou autres animaux domestiques malades étaient dirigés vers le sanatorium pour y être soignés.
Dans la maison, on avait fixé aux fenêtres du deuxième étage, sur le rebord intérieur, un anneau dans lequel passait un second anneau auquel on avait fixé une corde qui, lancée à l'extérieur, se rendait jusqu'au sol. Il s'agissait de mesures de précaution pour faciliter l'évacuation en cas de feu. |
Arthur Drolet | |||||||||||||||||||||||||||
Arthur Drolet, douanier, était installé à Baie-Sainte-Claire, puis il fut transféré à Port-Menier.
Il était un patineur extraordinaire. Très habile en patins de fantaisie, il pouvait écrire son nom sur la glace, et cela d'une manière parfaite |
Horacio Malouin | |||||||||||||||||||||||||||
M. Horacio Malouin était responsable de l'entretien de la ligne téléphonique et télégraphique du tour de l'île, de même que du ravitaillement des camps de pêche (gardes), durant la période allant de 1900 à 1920.
Il devint gardien du phare de la Pointe Ouest après le départ de son frère Lorenzo, qui avait succédé à Alfred Malouin en 1904.
Il était assisté, en tant qu'inspecteur de la ligne autour de l'île, de Placide Duguay et de David Martin. |
Robert Malouin | |||||||||||||||||||||||||||
Robert Malouin, fils d'Alfred, eut trois enfants : Gaston, Léona et Rachelle. Il a quitté l'île à 14 ou 15 ans et a épousé une fille d'origine amérindienne, de Loretteville. Alfred Malouin avait une fille, Florida (Coucoune). |
Eisenhower | |||||||||||||||||||||||||||
Petite histoire racontée par Antoinette : en août 1938, au début du mois, le Fleurus jeta l'ancre à Port-Menier en provenance de Montréal.
Au moment où le bateau s'immobilisa, une femme se jeta à l'eau. Un matelot parvint à l’en retirer.
Il s'agissait de Mlle Moody, secrétaire particulière du général Eisenhower, futur président des États-Unis.
Cette dernière avait pris le premier navire quittant la métropole afin de fuir sa douleur…
C'était le Fleurus. Elle a raconté à Antoinette que, le jour de son mariage, son fiancé l'avait quittée pour épouser une autre femme.
Elle avait eu une profonde peine d'amour et avait quitté les États-Unis, voyageant afin d'oublier.
Elle tenta de s'enlever la vie en arrivant à l'île. D'après Antoinette, elle n'avait plus toute sa raison. On la garda dans une cellule de la prison pendant trois jours.
Elle demeurait couchée dans sa cellule et deux gardes (des policiers, dont Charlie McCormick et Léger Noël) demeuraient en poste jour et nuit.
Antoinette, infirmière, demeura auprès de la malade. Mlle Moody fut ensuite déménagée à l'hôtel de Port-Menier où elle fut installée en attendant des nouvelles des États-Unis.
Un message vint finalement qui demandait d’amener Mlle Moody à Gaspé par le Fleurus et qu'un avion de gouvernement américain viendrait la chercher.
Ce qui fut fait. Mlle Antoinette fit le voyage jusqu'à Gaspé pour tenir compagnie à Mlle Moody et la surveiller.
C'est arrivée à Gaspé que Mlle Antoinette a appris la grave maladie subite de son père, qui devait décéder avant qu'Antoinette puisse revenir à l'île. |
Phare Pointe Ouest | |||||||||||||||||||||||||||
Au moment du décès d'Horacio Malouin, gardien du phare de la Pointe Ouest, le 19 août 1938, Mme Horacio fut laissée en charge du phare temporairement.
Un de ses fils devait lui succéder. Cependant, la guerre éclata.
Le télégramme envoyé d'Ottawa pour demander qui serait le prochain gardien du phare fut reçu à Port-Menier par le télégraphiste Marcel Duguay (fils de Placide).
Ce dernier, sans avertir les Malouin, fit application pour l'emploi et l’obtint.
Il avait également fait prendre de la boisson au futur « successeur » de Mme Malouin, son fils Robert, et lui avait fait envoyer un télégramme indiquant qu'il était volontaire pour le service militaire.
Mme Horacio quitta l'île en avril 1939 pour ne plus jamais y retourner. |
Divers | |||||||||||||||||||||||||||
Mme Martel mentionne qu'il y avait une voiture automobile dite de « M. Yougell » (Dr Powers).
Amanda Martin était l'épouse d'Henri Noël.
M. Picard était propriétaire des « teams » de chiens.
L'épouse de Césaire Richard était Marguerite Martin.
Mme Bill Wright nourrissait toujours un garçon au sein, même si ce dernier avait 11 ans, « tant la pauvreté était grande ». |