Famille Menier - Anticosti | |||||||||||||||||||||||||||
Famille Menier : lorsqu'ils venaient à l'île, ils amenaient avec eux leur nourriture « sur pied » : une vache pour le lait, un mouton, un porc, des poules pour les œufs et des volailles pour frire.
Il semble que ces animaux domestiques (mis dans des cages pour le transport par bateau) auraient été fournis ou préparés par M. Donahue.
Ces animaux n'étaient pas amenés d'Europe, mais achetés à Québec ou ailleurs.
Les enfants de Mme Georges Menier ne venaient pas au village seuls afin d'éviter les histoires.
Les Menier amenaient une gouvernante anglaise pour apprendre l’anglais aux enfants.
On mettait en bouteille 90 gallons de vins rouge et blanc lors de l'arrivée du bateau au printemps pour les besoins de la famille Menier. Gaston Menier était fort aimable. |
Martin-Zédé | |||||||||||||||||||||||||||
Martin-Zédé était désagréable et détesté (M. Lelièvre se faisait taper le derrière). D'après celui-ci, Martin-Zédé aurait obtenu 1 million de dollars lors de la vente de l'île.
Martin-Zédé recevait les amis à l'île, députés et gouverneurs, et les recevait aux frais de M. Menier.
Il aurait vendu des écorceuses (non déballées) à M. Ashbaugh ou à son successeur, un dénommé McCormick, de même que de l'équipement.
Les voitures de même que les chevaux étaient toujours tenus dans un état d'extrême propreté. Tout brillait, voitures et attelages.
On mettait de la peinture noire sur les sabots des chevaux et on graissait les attelages. La voiture de Martin-Zédé avait un téléphone contenu dans un étui; il n'avait qu'à brancher les deux fils sur ceux de la ligne téléphonique là où il se trouvait (Anse-aux-fraises, Rentilly, etc.) pour communiquer avec la Villa ou avec Port-Menier.
Martin-Zédé ensemençait les lacs avec de l'avoine noire pour attirer canards et outardes qu'il abattait avec beaucoup d'adresse. Il demeurait jusqu'à septembre ou octobre surtout pour chasser. |
Cap Henri - camp | |||||||||||||||||||||||||||
Le camp que j'ai trouvé aujourd'hui sur la pointe du cap Henri aurait été construit par Martin-Zédé pour loger les hommes qui coupaient du bois de chauffage à cet endroit.
Ils traversaient la baie Ellis l'hiver avec des chevaux pour aller chercher le bois coupé.
Ce bois servait à faire marcher une chaufferie qui, par des conduits souterrains, alimentait en chauffage le magasin, l'entrepôt et l'église.
Le système de chauffage à vapeur était souterrain et un moulin à scie actionné par deux hommes déversait dans un tube le bois et bran de scie pour le chauffage. |
Antoine Lelièvre | |||||||||||||||||||||||||||
D'après M. Lelièvre, le four à chaux aurait été construit par l'ingénieur Jacquemart, directeur des travaux de scierie et construction. Ce four n'aurait pas fonctionné longtemps.
M. Lelièvre a travaillé comme guide 15 ans (18?) à la Becsie, quelques étés à la Jupiter et à la Chaloupe, il a été pendant 12 ans agent de transport (comme Marcel Jourdant).
Il a terminé sa carrière comme adjoint du boucher au magasin. |