Le mystérieux Gabelus | |||||||||||||||||||||||||||
Le mystérieux Gabelus : un personnage étrange demeurait à l'île d'Anticosti à cette époque, il s'agit d'un homme qui était sans famille et qui se baladait d'un village à l'autre.
Il demeurait dans différentes maisons. Comme les portes n'étaient jamais verrouillées, il entrait la nuit et s'installait dans une chaise berçante ou dormait sur le plancher.
Il demandait de la nourriture et, souvent, disait le chapelet du soir avec la famille ; il surveillait les enfants pour qu'ils ne s'amusent pas durant la récitation du chapelet.
On lui avait donné un nom étrange : Gabelus. Je crois qu'il s'agit du « bonhomme bleu ». Il circulait surtout la nuit ; le matin, il demandait nourriture et gîte. |
Menier - discrétion | |||||||||||||||||||||||||||
Mme Guay (Marie Anne Boudreault) me raconte qu'on ne devait pas être vu sur les chemins quand les Menier étaient à l'île. |
Anse-Aux-Fraises 1906 | |||||||||||||||||||||||||||
Née à l’Anse-aux-fraises en 1906, Marie Anne est demeurée dans le village jusqu'en 1919. Elle me raconte qu'il y avait là de sept à huit familles à cette époque, dont celles de Francis Boudreault de Francis Duguay, d’Odinat Duguay, de Gustave Poulin, de Arthur Duguay et de Frank Bezeau.
Les habitants de l’Anse-aux-fraises se rendaient rarement à Port-Menier, plus souvent à Rentilly ou à la Baie-Sainte-Claire. Lors de la communion solennelle, l’évêque venait à Baie-Sainte-Claire et les enfants des autres villages se rendaient à cet endroit.
Les prêtres de l'île allaient en « mission » un dimanche sur trois à la Baie-Sainte-Claire et à l’Anse-aux-fraises. |
Cap de la Mi-Carême | |||||||||||||||||||||||||||
Elle me parle de la légende du « cap de la Mi-Carême ». Les enfants étaient terrorisés par la présence de la grotte où, dit-on, logeait la fée de la Mi-Carême. Les enfants naissaient dans cette grotte. |
Chassés par Martin-Zédé | |||||||||||||||||||||||||||
Martin-Zédé chassait les gens qu'il n'aimait pas. Plusieurs familles déportées par Martin-Zédé revinrent à l'île en 1926 lorsque la Consol devint propriétaire.
C'est le cas de la famille de Xavier Bergeron de la ferme de Rentilly. La femme de Xavier était Louise Duguay, fille de Jos.
Martin-Zédé a chassé Winfrid Duguay de l'île. |
Francis Boudreault | |||||||||||||||||||||||||||
La famille de Francis Boudreault quitta l’Anse-aux-fraises vers 1919, lorsque Francis fut nommé chef garde-chasse.
Il s'installa à Port-Menier eu six enfants : du plus vieux au plus jeune, Rosalie, Espérance, Jacques, Lydia, Marie Anne, Yvonne, Lucienne, Berthe, Ovila et Raymonde.
Le père de Marie Anne était Francis Boudreault, arrivé à l'île à l'âge de deux ans de la Côte-Nord, plus précisément de la Pointe-aux-Anglais. Le grand-père, Johnny Boudreault, s'était noyé à l'île quelque temps après son arrivée. |
Jos Apestiguy | |||||||||||||||||||||||||||
Le dernier responsable de la ferme de Baie-Sainte-Claire fut Jos Apestiguy, vers 1920-1921. Il a épousé la soeur aînée de Marie Anne, Rosalie.
Il n'y avait que quelques familles à la Baie-Sainte-Claire à cette époque. M. Lorenzo Duguay et de Jos Duguay gardaient le magasin.
Joseph Apestiguy est demeuré quelques années autour de l'île, à la rivière Chicotte et à la Loutre. |
Curés | |||||||||||||||||||||||||||
En 1926, le curé était le père Brault, également un monseigneur Chiasson; en 1930, le père Lestrat et monseigneur Leventoux. |
Hivers - activités | |||||||||||||||||||||||||||
Dans les années 1920-1926, les Anticostiens avaient de nombreuses activités l'hiver, après le dernier bateau, pour se distraire.
Il y avait des soirées que l'on appelait soirée du tricot, soirée de glissade, soirée de raquette, soirée de patinage, soirée de cartes, soirée de théâtre, soirée de pratique de chant, etc.
Ces soirées avaient lieu tous les soirs de l'hiver. |
Georges Duguay | |||||||||||||||||||||||||||
La femme de Gustave Poulin était une excellente sage-femme et accompagnait le médecin. |
Gustave Poulin | |||||||||||||||||||||||||||
Marie Anne me raconte qu'on avait surnommé Georges Duguay « la tasse à lait à ma tante Salomé », parce qu'il venait au moment de la traite demander une tasse de lait. |
Jos Duguay - grippe espagnole | |||||||||||||||||||||||||||
Grippe espagnole : Jos Duguay distribuait les médicaments, qu'il déposait aux portes des maisons. |