Fleurus | |||||||||||||||||||||||||||
Le M.V. Fleurus quitte Montréal sous le nom de « M.V. Fleurus-Panamian » le 16 octobre 1956 est arrivé à Miami (Floride) le 26 octobre 1956.
Le Fleurus avait été vendu à un M. Fraser qui le fit transporter à Miami, Floride, où l'on pénétra par un canal à une vingtaine de milles dans les terres.
Le navire fut transformé en cirque flottant. Le bateau sombra en mer.
M. Dufresne m’informe que le M. V. Fleurus avait un équipage de 33 personnes et qu’après la guerre, il effectua de nombreuses croisières, d'une durée de 12 jours, dont le départ était Montréal.
On arrêtait aux endroits suivants : Québec (visite à Sainte-Anne), Rimouski, Anticosti, Gaspé, Bonaventure, Shediac et Shétican (Nouveau-Brunswick), Pictou (Nouvelle-Écosse), Charlottetown (Île du Prince-Édouard).
On revenait ensuite à Montréal.
Au cours des années 1930-1939, le navire servit principalement au transport de touristes, surtout américains, depuis Montréal et Québec à Anticosti et à Gaspé. Il servait également au transport de marchandises.
Un événement quelque peu suspect survint au cours de plusieurs croisières du Fleurus à compter de 1946.
M. Dufresne me raconte qu’on prenait toujours quatre camions à Montréal, qu'on transportait jusqu'à l'île; quatre autres camions de l'île étaient alors mis à bord du bateau pour être transportés à Montréal. Que transportaient-ils ? |
Alex Dufresne, navigateur | |||||||||||||||||||||||||||
M. Alex Dufresne a navigué pendant 36 ans pour la compagnie Consol, la plupart du temps comme deuxième maître à bord sur différents navires.
Il a navigué onze années sur le Fleurus (de 1945 à 1956), puis deux ans sur le Copaco (pendant les années de la guerre 1939-1945, car le Fleurus était en service commandé (service naval) entre Montréal et Goose Bay).
En effet, en 1939, le gouvernement canadien avait réquisitionné le Fleurus pour ces services navals. Il navigua 15 années sur le bateau Anticosti et 10 ans sur le Menier-Consol.
Dans le carnet de navigateur de M. Dufresne, je recueille les renseignements suivants : Fleurus : GRO-TON 1122 net; Ton 651.86
M.S. Anticosti Gr.Tons 569.58 net 280.50 |
Malhonnêteté | |||||||||||||||||||||||||||
Pendant plusieurs années (après 1946), M. Philippe Leblancq, commis, remettait sur demande les frais de passage aux ouvriers forestiers qui voulaient quitter l'île.
Ceux-ci empochaient l'argent puis allaient se procurer un autre numéro d'embauche (permis de travail) et retournaient au chantier.
De nombreux bûcherons de Terre-Neuve, de Gaspésie, du Nouveau-Brunswick employaient cette méthode pour se faire un supplément salarial.
L'administration de l'île était des plus incompétentes.
Un vérificateur des comptes dit un jour qu'il trouvait la plupart des gens à l'emploi de la compagnie tellement malhonnêtes qu'il avait pris l'habitude de tenir la chaise sur laquelle il était assis afin de ne pas se la faire voler.
M. Dufresne me raconte également que de nombreuses personnes embarquaient à bord du Fleurus à Montréal prétextant qu'ils se rendaient à l'île pour y travailler; arrivés sur les lieux, ils fêtaient quelques jours puis revenaient à Montréal.
Les frais de passage de ces « ouvriers forestiers » étant payés par la Consol, il ne leur en coûtait rien.
Certains obtenaient les services d'un orchestre pour les distraire pendant le voyage.
Les meilleurs ouvriers qui ont travaillé sur l'île venaient de Grande-Rivière (Gaspésie) et de Chandler. |
Bateau Copaco | |||||||||||||||||||||||||||
Ce navire fut construit par Tancrède Girard; son nom est une abréviation de Consolidated Paper Company.
Il comptait un équipage de sept hommes et servait au transport de marchandises surtout, également de passagers entre l'île et Gaspé.
Il fut en service autour de l'île durant l'absence du Fleurus entre 1939 et 1945. Il aurait été construit en 1934. |
Photos | |||||||||||||||||||||||||||
Note : M. John Beaulieu fut le premier mécanicien de l'île en 1946. M. Antonin (Antoine) Noël de Havre Saint-Pierre posséderait beaucoup de photos de l'île. |
Château Menier | |||||||||||||||||||||||||||
Mme Dufresne me raconte que dans les chambres à coucher du Château, il y avait un ou deux murs recouverts de tissu.
Il s'agissait d'un tissu épais et très résistant connu sous le nom de REP.
Les autres murs étaient de bois. Dans le grenier du Château (voir photo de la façade de la Villa : on voit de petites fenêtres dans la corniche), on retrouvait les chambres des valets.
Mme Dufresne possède trois objets du château : deux vases, dont l'un est signé et remonte à 1891, et un chandelier en cuivre. Elle possède de nombreuses photos de sa famille. |